Dossier n°12446 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

Jeanne (Fourasté) Monacelli

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 16/04/1912
Date de décès : 25/04/2007
Profession : Institutrice
    Localisation Ville : Cazaux-Debat (65590)
    Département : Hautes-Pyrénées
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Jeanne Monacelli
    En mars 1939, après un dernier combat perdu à Bielsa (Espagne), un groupe de membres des brigades Internationales, remonte vers les Pyrénées françaises et parvient au village de Czaux-Debat. Dans ce groupe se trouvent des intellectuels juifs autrichiens qui ne peuvent rentrer dans leur pays, sous la botte nazie depuis l’Anschluss de mars 1938.

    Accueillis par la population locale et par le maire, ces brigadistes parviennent à créer une coopérative d’exploitation forestière pour survivre. Dans ce groupe se trouve la famille Hirsch.
    La maman, Irma Hirsch née Dimmant est bientôt recrutée par les Services britanniques de l’Intelligence Service et part résider à Amiens. En 1942, le père Albert Hirsch est arrêté lors d’un déplacement à Paris et déporté à Auschwitz dont il reviendra.

    Le petit Georges Hirsch né en 1934 va à l’école du village, il est caché durant six mois environ par son institutrice, jeanne Fouraste qui participe également à des actions de résistance (passage de parachutistes anglais en Espagne). Début 1943, craignant une dénonciation, elle confie l’enfant à une collègue, Gabrielle Fisse qui habite au village de barrancoueu.

    George écrit à sa mère pour lui donner sa nouvelle adresse et peu après Irma est arrêtée. Voulant la faire parler, la gestapo recherche alors l’enfant. Une lettre jointe émanant du responsable local du Secrétariat d’Etat aux Questions Juives, témoigne de l’acharnement avec lequel le petit georges est recherché. Il est arrêté dans sa classe le 29 mai 1943 et conduit à Amiens. Mais sa mère craignant le pire, refuse de le voir. George est alors confié à une famille juive résidant à Amiens, Lucien et Raymonde Schulhof, parents de 3 adolescents. La gestapo ne tardera pas à venir les arrêter. Les trois enfants Schulhof parviennent à s’enfuir par les toits mais les parents et Georges Hirsch seront déportés à Auschwitz.

    Sur dénonciation, pour l’aide apportée à cet enfant juif et pour ses actions de résistance, jeanne Fouraste est arrêtée dans sa classe le 31 mai 1943, et déportée à Ravensbrück d’où elle sera libérée en mai 1945.

    Le 13 Novembre 2012, l’Institut Yad vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Monacelli Fouraste Jeanne & Madame Fissé Gabrielle.

     

    Documents annexes

    Article de presse du 08/10/2013Article de presse du 08/10/2013
    4 novembre 2013 10:56:18
    Invitation  cérémonie MonacelliInvitation cérémonie Monacelli
    9 octobre 2013 11:39:10

    Articles annexes