Dossier n°12784 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Pierre Alfred Dreuilhe

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 07/11/1913
Date de décès : 27/04/1998
Profession : Marchand de charbon

Suzanne Marie-Germaine (Vitasse) Dreuilhe

Année de nomination : 2014
Date de naissance : 15/06/1916
Date de décès : 24/03/2007
Profession : Femme au foyer
    Localisation Ville : Castelsarrasin (82100)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Raymond Jacob, né en 1902 à Morhange en Moselle exerçait la profession de marchand de bestiaux. Sa femme Renée Jacob, née en 1911 était mère au foyer. Tous les deux étaient originaires de Lorraine depuis la Révolution. Installés dans la bourgade de Morhange, de leur union sont nés deux garçons, Pierre en 1932 et Bernard en 1937.

    Raymond Jacob, mobilisé en septembre 1939, se trouvait avec son unité dans le Sud-ouest de la France au moment de l’Armistice. Il a alors demandé à Renée de le rejoindre pour mettre la famille à l’abri de l’occupant dans la région lorraine.

    De mai 1940 à 1942, ils se sont réfugiés dans le Tarn-et-Garonne. A partir du 11 novembre 1942, les Jacob ont eu connaissance de plusieurs rafles dans la région. Il leur était devenu évident qu’il convenait d’être vigilants pour échapper aux persécutions. Ils se sont alors installés à Castelsarrasin, rue du Soleil où ils demeuraient pendant la journée.

    Monsieur Pierre Dreuilhe était marchand de charbon et gérant d’une scierie, et avec sa femme Suzette ils ont accueilli la famille Jacob.  Madame Dreuilhe, croyante catholique a été influencée par les sermons de Monseigneur Théas et ceux du Cardinal Saliège, Archevêque de Toulouse, qui ont ordonné le 23 août 1942 la lecture d’une lettre pastorale « sur la personne humaine » dans toutes les paroisses de leur diocèse, contribuant ainsi au sauvetage de nombreux Juifs.

    La famille Dreuilhe et leurs deux enfants, Alain né en 1942 et Michel né en 1941, ont été hébergés toutes les nuits dans une chambre qu’ils rejoignaient par un escalier en bois extérieur à leur maison, rue de l’Egalité. Les deux enfants se rendaient dans cette cachette à la nuit tombée et les parents les rejoignaient une demi-heure après, et ce jusqu’à la Libération.

    Grâce à des informations recueillies préalablement sur les rafles par un réseau de la Résistance, ils ont pu y échapper, en étant en lieu sûr. La sœur de Raymond Jacob, Madame Lion et son époux ainsi que leur fils Robert ont également bénéficié de la protection de la famille Dreuilhe pendant cette période.

    Monsieur Dreuilhe avait également à plusieurs reprises permis à des familles juives de passer la frontière espagnole. La motivation des Dreuilhe était purement éthique, morale et philosophique.

    La famille Jacob, appauvrie par la guerre, a dû s’expatrier en 1950 dans une exploitation forestière en Afrique et a entretenu une relation épistolaire avec la famille Dreuilhe jusqu’à son départ en Afrique.

    Le 25 février 2014, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Pierre Dreuilhe et à son épouse Madame Suzanne Dreuilhe, le titre de Juste parmi les Nations.

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    Revue de presse cérémonieRevue de presse cérémonie

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 6 mois.