Dossier n°12931 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2015

Xavier De Virieu

Année de nomination : 2015
Date de naissance : //
Date de décès : 22/01/1953
Profession : Chef de l’Etat major de la 5ième DLC, officier

Marie-Françoise De Virieu Brugière de Barante

Année de nomination : 2015
Date de naissance : //
Date de décès : 07/02/2004
Profession : Mère au foyer
    Localisation Ville : Virieu (38730)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Marie-Françoise et Xavier de Virieu, devant le château
    La famille de Virieu est une vieille famille noble du Dauphiné. Xavier de Virieu était né en 1898. Il était marié avec Marie-Françoise née en 1906 et le couple avait quatre enfants avant la guerre. Les de Virieu résidaient pendant la guerre dans leur château situé dans le département de l’Isère. Ils n’acceptèrent ni la reddition ni le gouvernement de Vichy. Ils résistèrent à l’administration et agirent contre la politique envers les Juifs. Ils s’engagèrent dans des actions de résistance spectaculaires.

    En 1940, ils cachent dans leur château près de quarante tonnes d’armes et de munitions venant de l’armée française. Ils cachent des réfractaires au STO (Service Travail Obligatoire) et des Juifs en les prenant sous leur protection, des personnes seules ainsi que des familles comme les Schanzer et les Ein.

    Les cinq membres de la famille Schanzer et les quatre de la famille Ein sont originaires de Belgique. Ils sont arrivés en France après l’invasion de la Belgique par les forces allemandes le 10 mai 1940 et se sont installés à Saint-Etienne.

    Bruno Schanzer était né en Tchécoslovaquie. Il était marié avec Bella Schanzer originaire de Pologne. Le couple avait une fille Anne et des jumeaux Henri et Bernard nés en 1935. Boris Ein, le frère de Bella Schanzer, est marié avec Ester. Ils ont une fille Anne née en 1930 et un fils Armand né en 1933. Les deux familles se font arrêter à la fin août 1942 à Saint-Etienne. Les deux hommes sont envoyés à Drancy puis en Septembre à Auschwitz d’où ils ne reviendront pas.

    Les trois fils des deux familles qui lors de la rafle étaient en pension pendant les vacances de l’été 1942 ont été envoyés dans différentes familles de paysans et dans des maisons d’enfants dans les environs de Saint-Etienne. Les deux filles allèrent dans un pensionnat du côté de Lyon. Bella Schanzer et sa belle-sœur Ester Ein se cachèrent le jour même de l’arrestation de leurs maris dans un couvent à Saint-Etienne. Plus tard, avec l’aide des Sœurs de Notre Dame de Sion, dans un couvent à Grenoble qu’elles durent quitter en mai 1943.

    Bella Schanzer et Ester Ein arrivent au château de la famille de Virieu où elles travaillent comme cuisinière et aide ménagère. Le couvent dans lequel les deux jeunes filles des familles Schanzer et Ein se trouvaient fut réquisitionné par les troupes allemandes en 1942. Xavier de Virieu alla les chercher et les ramena dans le château. Elles y suivirent des cours donnés par un professeur, René Lorenzi, en compagnie des quatre enfants des de Virieu.

    Le 11 septembre 1943, Xavier de Virieu fur averti par téléphone qu’il avait été dénoncé et que la gestapo de Lyon était en route. Il quitta les lieux tandis que son épouse mit immédiatement à l’abri les personnes juives qui étaient sur place. René Lorenzi emmena les enfants dans une ferme à Virieu sur Bourbre. Puis les trois garçons des familles Schanzer et Ein furent cachés dans un village en Haute-Loire.

    Le 16 mars 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Xavier de Virieu et à son épouse Madame Marie-Françoise de Virieu.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    9 janvier 2018 09:40:45

    Articles annexes