Dossier n°13454 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2017

Henri Houbron

Année de nomination : 2017
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Cultivateur retraité

Andrée Houbron Lemaire

Année de nomination : 2017
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Les Montils (41120)
    Département : Loir-et-Cher
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Henri & Andrée HOUBRON
    Moszek Wejnberg est né en 1911 à Grodzisk en Pologne. Il émigre à Paris en 1933. Il épouse en 1937 Fagga Apelbaum, née en 1916 à Sienno en Pologne et arrivée en France en 1930. Deux enfants naissent, Georgette en 1938 et Jean en 1939. Moszek Wejnberg est tailleur. En septembre 1939, il s’engage comme volontaire dans la Légion Etrangère.

    Le 14 mai 1941, il reçoit la convocation pour contrôle d’identité dite du « billet vert » et immédiatement interné au camp de Pithiviers dans le Loiret. Le 17 juin 1942, il est déporté à Auschwitz par le convoi N° 6. Il parvient à rester en vie grâce au fait que ses talents de tailleur sont appréciés. Il est libéré par les Américains en mai 1945 à Ebensee. Son état de santé est catastrophique. Il parvient à retrouver sa famille et à se reconstruire une vie.

    Restées seules à Paris, Fagga et sa petite Georgette sont arrêtées lors de la rafle du Vel d’Hiv le 16 juillet 1942 et internées à Pithiviers. C’est grâce à l’intervention de sa sœur Pauline qui travaillait dans la fourrure que Fagga parvient à être libérée avec sa petite fille. Avec l’aide de Pauline, Fagga part se cacher et trouve du travail dans la ferme des Raquin aux Montils dans le Loir-et-Cher. Georgette reste chez sa tante Pauline, le temps que Fagga  trouve une famille d’accueil. Madame Raquin trouve un lieu d’accueil pour Georgette chez Henri et Andrée Houbron. Pour éviter un déplacement dangereux à Fagga, Madame Raquin vient chercher Georgette à Paris. Au départ, Henri et Andrée Houbron ne savent pas que leur petite protégée est juive. Quand ils l’apprennent, les Houbron décident de garder l’enfant, en dépit des risques encourus. Georgette partage la chambre de l’enfant de la famille Houbron, Odette, et ce jusqu’à la fin de la guerre. Georgette est entourée d’amour et d’affection par Henri et Andrée Houbron. Elle sait qu’elle leur doit la vie.

    Le 23 mai 2017, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Henri Houbron et à son épouse Madame Andrée Houbron.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    30 août 2019 07:03:26

    Articles annexes

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