Dossier n°13588
- Juste(s)
Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)
Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.
Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem
Les Justes
Année de nomination : 2017André Marchoix
Année de nomination : 2017
Date de naissance : 08/08/1888
Date de décès : 22/02/1957
Profession : Chef d’Orchestre
Jeanne (Geaycouvalette) Marchoix
Année de nomination : 2017
Date de naissance : 20/08/1893
Date de décès : 27/02/1986
Profession : Sans profession
Roland Marchoix
Année de nomination : 2017
Date de naissance : 02/07/1924
Date de décès : 19/10/2013
Profession : Instituteur
Localisation Ville : Villeneuve-Saint-Georges (94190)
Département : Val-de-Marne
Région : Île-de-France homeAndré et Jeanne Marchoix
Fuyant les pogroms qui sévissaient dans l’Est de l’Europe, la famille Tsaposnik arrive en France en 1905. Henri Tsaposnik nait à Paris en 1907. Il est journaliste dans la presse de gauche et syndicaliste. Il se marie avec Thérèse et le couple vit rue Gustave Rouanet à Paris dans le 18ème arrondissement. Deux garçons naissent : Pierre en 1936 et Jean-Jacques en mars 1942.
Mobilisé en 1939, Henri est fait prisonnier mais il parvient à retrouver sa famille. Sa famille et lui sont très rapidement recherchés par la police, du fait de son judaïsme, de sa profession et de ses opinions politiques.
Avant la guerre, les Tsaposnik ont pris l’habitude d’envoyer en vacances leur petit Pierre auprès de la famille Marchoix habitant à Villeneuve-Saint-Georges en banlieue parisienne. Jeanne et André Marchoix ont un fils Roland âgé de dix-huit ans Dès le début des hostilités, Les Tsaposnik décident de laisser Pierre en permanence chez les Marchoix.
Pour protéger et sauver le petit Jean-Jacques, Roland Marchoix traverse tout Paris pour aller chercher Jean-Jacques alors âgé de six mois et le conduire chez ses parents. Pour le protéger, les Marchoix font baptiser Jean-Jacques en janvier 1943. Jeanne Marchoix devient sa marraine et Roland son parrain. Madame Marchoix étant déjà avant la guerre « nourrice », la présence le Jean-Jacques n’a pas posé de problème pour le voisinage immédiat. Les Marchoix élèvent Jean-Jacques comme leur propre fils.
Le couple Tsaposnik va rester dans le sud de la France, occupé essentiellement à des actions de Résistance, jusqu’à la fin de la guerre. Leurs deux enfants sont restés cachés en sécurité et sauvés grâce à la famille Marchoix.
Après la guerre, les Tsaposnik avaient tout perdu et ils ont été logés dans un très petit appartement. Jean-Jacques est resté jusqu’en 1947 à Villeneuve-Saint-Georges où il a suivi sa scolarité primaire. Il réintègre alors le foyer familial.
En 2013, Jean-Jacques retrouve son parrain Roland Marchoix grâce à une amie généalogiste. La rencontre a été plus qu’émouvante.
Le 4 décembre 2017, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur André Marchoix, son épouse Madame Jeanne Marchoix et leur fils Roland.
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