Dossier n°13621 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Léon Peray

Année de nomination : 2024
Date de naissance : 11/12/1906
Date de décès : 20/09/1993
Profession : Inspecteur de police
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Léon Peray

    Léon Peray

    Moszek Mierczynski , soldat mobilisé dans l’armée polonaise pendant 8 ans était musicien d’orchestre, il accompagnait les films muets. A l’avènement du cinéma parlant il se retrouve sans travail. Il décide alors de rejoindre sa sœur Hélène Bergerfraid en France à Belfort en 1930 où il obtient un contrat de travail à Alstom comme manœuvre. Il vit avec sa famille à Belfort jusqu’à la déclaration de guerre. Pendant l’exode les Mierczynski se retrouvent à Tulle en Corrèze avec d’autres réfugiés. Moszek trouve à nouveau du travail dans l’usine Maugein Frères en tant qu’accordeur.

    Le 4 avril 1944 eut lieu la grande rafle. Moszek et sa fille Rywka ont pu y échapper mais son épouse Sjdela et leur fille’ cadette Hélène ont été déportées par le convoi N°72 le 29 avril 1944 et assassinées à Auschwitz le 4 mai 1944. Moszek et sa fille partent à Lyon où vivait des parents Chaïm et Fajga Moskowitz. Lui est tailleur et a comme client Léon Péray, officier de police au commissariat de Lyon dans le quatrième arrondissement. Léon va remettre par l’intermédiaire de Chaïm, une fausse carte d’identité à Rywka au nom de Aimée Lemoine et une autre pour Moszek. Ils ont pu ainsi se loger et éviter d’être arrêtés et déportés.

    A la libération Moszek et sa fille remercient Léon Péray.

    Extrait de la lettre écrite à Léon Péray qui date du 11 novembre 1944 : « Enfin nous sommes libres ! comme vous devez être fier de penser que votre beau travail n’aura pas été vain. Tous les mots de reconnaissance ne sont rien et seule votre conscience saura mieux qu’aucun mot vous rendre hommage pour le bien que vous avez fait à nombre des nôtres. Je n’ai pas oublié alors traqué avec ma fille aînée par la gestapo après qu’on m’est arraché la cadette avec ma femme je me suis adressé à vous, sans hésitation vous m’avez fourni des fausses cartes d’identité… »

    Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Léon Péray,  le titre de Juste parmi les Nations. 




    Mis à jour il y a 1 mois.