Dossier n°14025 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

André Volral

Année de nomination : 2021
Date de naissance : 30/05/1905
Date de décès : 11/07/1984
Profession : Epicier

Georgette Volral Grosjean

Année de nomination : 2021
Date de naissance : 08/03/1900
Date de décès : 04/05/1958
Profession : Epicière

Lilly Matichard Mambré

Année de nomination : 2021
Date de naissance : 02/02/1926
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Saint-Etienne (42000)
    Département : Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Georgette et André tiennent une épicerie à Saint-Étienne. Lily née en 1926 est la fille de Georgette Volral et de son premier mari, elle habite avec sa mère, son beau-père André et sa demi-sœur Josette de 10 ans sa cadette.

    Pendant toute la guerre ils vont aider et héberger des juifs traqués voués à une mort certaine et entrer activement dans la résistance.

    Lily Matichard écrit dans son témoignage :
    « Je n’ai fait que suivre ma mère. Nous étions enfin d’accord pour une idée, ne jamais abdiquer devant un oppresseur, de résister et venir en aide, avec nos faibles moyens à tous ceux qui pouvaient souffrir des injustices de cette invasion, des horreurs d’un racisme ridicule. »

    En 1940, la famille Volral héberge des réfugiés alsaciens qui fuient l’avancée des troupes allemandes. Malgré leur misère, ils ne se cachent pas car ils ne sont pas Juifs. Ils parviennent à trouver de quoi se loger et un peu de travail.

    Dans les années 42 et 43 Lilly ira jusqu’à remplacer sa mère dans ses déplacements pour porter secours à des personnes en danger. Munie d’une valise vide au départ de Lyon, elle revient en l’ayant remplie pleine de tracts et autres matériels de diffusions.

    En raison de leur activité de résistance la famille Volral déménage dans un quartier plus calme, dans une maison, entourée d’un terrain clos et d’un mur assez haut, qui surplombe la rue. Ils peuvent ainsi voir sans être vus.

    La famille Volral fait la connaissance d’une famille juive qui vient se réfugier chez eux. Madame Hirsch, son fils Sylvain, sa belle-fille et le frère de cette dernière, Georges Hemendinger qui était lui aussi résistant. La fiancée de Georges avait été arrêtée et enfermé à la caserne Grouchy. Ne pouvant la voir et n’ayant pas de nouvelles, Georgette Volral tente de lui porter un petit paquet alimentaire mais ne saura jamais s’il a pu lui parvenir. Elle n’est jamais revenue du camp dans lequel elle avait été amené.

    Fin 1942, ils portent assistance à une autre famille juive, les EIBENSCHUTZ (La grand-mère qui ne parle pas un mot de français, sa fille Frida, ses fils Edgar et Raphaël et la fille de Frida, Edith WEISHAUS) avait fui Anvers pour Saint-Étienne.

    Les deux frères sont entrés très vite dans leur réseau. Tous deux étaient techniciens dans la radio et très vite leur salle à manger s’est transformée en atelier de radio clandestine. Raphaël sera arrêté et incarcéré à la prison de Montluc et sera exécuté avec 21 autres détenus au siège de la Gestapo.

    Après le départ des Allemands, Lilly a travaillé au COJASOR, organisme chargé de retrouver, réunir, reloger des familles juives. Le quotidien a repris mais les familles sont toujours restées très liées.

    Le 1er décembre 2020, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah, a décerné à Georgette et André Voral ainsi qu’à lilly Matichard, le titre de Juste parmi les Nations.

    Les médias externes :







    Mis à jour il y a 12 mois.