Dossier n°14359 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jeanne Marie, Monique Roux de Bézieux Jordan

Année de nomination : 2023
Date de naissance : 02/11/1907
Date de décès : 07/06/2004
Profession : Mère au foyer
    Localisation Ville : Lyon (69002)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      L'histoire

      Monique Jeanne Jordan 1929

      Monique Jeanne Jordan 1929

      Denise Buhler Lévy épouse Tal est née en 1922 à Neuilly. Elle arrive chez la famille Roux de Bézieux à Lyon en janvier 44. La famille habite au 29 quai Tilsit 69002 Lyon. Ils ont 8 enfants. Denise était dans la résistance, elle était agent de liaison au M.U.R s’occupait des enfants de la famille après l’école. Les parents avaient demandé aux enfants de ne parler à personne de la présence de Denise. Elle était présentée comme jeune fille au pair. Les enfants en allant à l’école passaient obligatoirement devant le 27 quai Tilsitt où un soldat allemand casqué, botté et arme à l’épaule montait la garde et lui criaient « sale boche ».

      Il y avait parfois des réunions clandestines chez les Roux de Bézieux qui consistaient à établir des plans pour contrer les Allemands et résister.

      La situation devenait de plus en plus dangereuse en raison de l’intensité des bombardements, les écoles ont dû même fermer.

      La famille Roux de Bézieux décide en mai 44 de partir au fin fond de l’Indre à Neyret au Château d’Acre, et d’envoyer quelques-uns des enfants en pension à la rentrée scolaire d’octobre 44.  La région était plus sûre car elle était située en pleine campagne, à l’abri des bombardements et le ravitaillement était plus facile.

      Monique Jeanne Roux de Bézieux (née Jordan) laisse son appartement à Denise et lui précise qu’elle peut s’en servir comme refuge pour des personnes en danger et se servir des denrées alimentaires stockées dans les placards. Denise accompagne la famille à la gare et ne les revoit à nouveau qu’à la Libération. Après la guerre Denise est partie pour Paris où vivaient sa mère et son frère puis a émigré en Israël. Elle est revenue régulièrement en France et à chaque voyage elle venait rendre visite à la famille Roux de Bézieux.

       




      Mis à jour il y a 4 mois.