Dossier n°200 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Janusz Zwolakowski

Année de nomination : 1969
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Médecin

Suzanne Zwolakowski

Année de nomination : 1969
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Femme au foyer
    Localisation Ville : Hautefage-la-Tour (47340)
    Département : Lot-et-Garonne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Janusz Zwolakowski, médecin émigré de Pologne, Suzanne son épouse et leurs trois fils vivaient dans une ferme à Bonneval (Lot-et-Garonne). Non loin de là, l’ORT (œuvre juive de reclassement professionnel) avait ouvert un chantier rural pour la formation de jeunes juifs réfugiés. Dans les heures précédant la grande rafle de Juifs organisée par la police de Vichy en zone sud le 26 août 1942, tous les membres du personnel et de l’effectif du chantier ORT, alertés in extremis se dispersèrent. Cette évasion débuta pour certains par quelques jours d’errance dans la forêt. Tel fut le cas de deux jeunes femmes, Rachel Minc et Miriam Abendstern, à qui un gendarme tendit une main salvatrice. Il connaissait le médecin polonais, fervent catholique et antinazi convaincu. Par son entremise, toute la famille Zwolakowski ouvrit les portes de son domaine aux deux réfugiées juives, qui choisirent pour cachette une bergerie désaffectée. Trois mois plus tard, par suite de l’occupation de la zone sud, Rachel Minc quitta ses sauveurs pour rejoindre un réseau clandestin de sauvetage d’enfants juifs à Grenoble. Au mépris du danger, le couple Zwolakowski accueillit également Hersz Abendstern, le mari de Miriam, et leur aménagea un logis discret dans sa propre demeure. Ils protégèrent les deux réfugiés juifs jusqu’à la Libération. Une vingtaine d’années plus tard, Rachel Minc informa la famille Zwolakowski du projet de plantation d’un arbre en son honneur au Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. Tout en acceptant avec émotion, Janusz Zwolakowski lui écrivit : « Tout compte fait, je ne suis pour rien dans cette affaire. La Providence vous a amenée chez nous et nous a protégés de telle manière qu’aucun Allemand n’a pu dépasser d’un pas les frontières de mon domaine. Je n’ai été qu’un instrument d’exécution de la Volonté de Dieu. Cela n’implique aucun mérite, nous sommes tous les fermiers de Dieu ».

    Le 29 avril 1969, Yad Vashem a décerné à Janusz et Suzanne Zwolakowski le titre de Juste parmi les Nations.

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