Dossier n°3128 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1985

Marcelle Blain Vah

Année de nomination : 1985
Date de naissance : 07/03/1912
Date de décès : //
Profession : ouvrière agricole
    Localisation Ville : Tours (37000)
    Département : Indre-et-Loire
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    La famille Knopf vivait à Saint Brieux en Bretagne depuis 1934. Chassés par les Allemands en 1941, ils se réfugièrent dans le village de St.Branches près de Tours en Indre et Loire. Le 8 janvier 1942 fut une journée particulièrement froide et M. Knopf, à la recherche de bois de chauffage, entendit dire qu’il y en avait à la ferme des Bausen. Là, il raconta aux Bausen et à Marcelle Blain, qui travaillait chez eux, les difficultés qu’il connaissait, lui et sa famille, parce qu’ils étaient des réfugiés juifs. Les Bausen lui offrirent l’hospitalité et les Knopf vécurent à la ferme pendant près de six mois, jusqu’à une semaine avant la grande rafle des 15-17 juillet 1942. Madame Knopf était alors atteinte d’une pneumonie, aussi son mari s’enfuit-il seul en zone sud, laissant leur petit garçon de quatre ans avec sa maman. Marcelle Blain s’occupa d’eux avec dévouement. A l’arrivée des gendarmes qui cherchaient des Juifs, elle cacha l’enfant dans une meule de foin au grenier, Madame Knopf fut laissée en paix vu la gravité de son état de santé. La mère et l’enfant restèrent encore deux mois à la ferme avant de pouvoir prendre à leur tour le chemin du sud, au mois d’août 1942. L’attitude de Marcelle était d’autant plus courageuse qu’elle devait affronter l’hostilité de sa famille – son beau-frère travaillait pour les Allemands – et de ses patrons qui, craignant les forces d’occupation, ne voulaient plus prendre le risque de cacher des Juifs. Il est hors de doute qu’elle sauva la vie des Knopf, pour des raisons purement humanitaires et sans la moindre contrepartie financière. Après la guerre, la famille Knopf resta en contact avec Marcelle Blain de nombreuses années durant.

    Le 28 février 1985, Yad Vashem a décerné à Marcelle Blain le titre de Juste des Nations. 

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