Dossier n°3734 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

René De Naurois

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 24/11/1906
Date de décès : 12/01/2006
Profession : Abbé, enseignant aux facultés catholiques de Toulouse
    Localisation Ville : Toulouse (31000)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Pendant la guerre, le père René de Naurois, né en 1906, enseignait dans un institut catholique de Toulouse. Cet homme cultivé, passionné d’astronomie et d’ornithologie, fut, dès le départ, un opposant à la doctrine hitlérienne. Il lutta contre l’Allemagne nazie et se montra actif dans les cercles qui combattaient le régime de Vichy. Il aida aussi de nombreux Juifs persécutés à trouver un asile. Entre autres, il guida lui même une famille de réfugiés juifs allemands vers le salut en Suisse à travers les cols alpins. Le père de Naurois dépendait du diocèse de Toulouse à la tête duquel se trouvait Monseigneur Saliège, premier prélat catholique à s’élever avec véhémence contre la persécution des Juifs et à exhorter le clergé à les secourir. Les Allemands étaient informés de ses activités; en novembre 1942, lorsqu’ils envahirent le sud de la France, la Gestapo se mit à sa recherche. S’il avait été pris, sa mort était certaine, mais il réussit à prendre la fuite et passa en Espagne en décembre de la même année, gagnant ensuite Londres où il rejoignit les Forces françaises libres. C’est ainsi que, le 6 juin 1944, il débarqua en Normandie avec les Alliés. Resté dans l’armée pendant les difficiles mois qui suivirent, il accéda au grade de lieutenant-colonel. Plus tard, il se lia d’amitié avec des Israéliens et visita plusieurs fois Israël. Dans ses mémoires, il évoque ses combats en 1944 et 1945, la Libération et l’épouvantable spectacle des camps de concentration en Allemagne.

    Le 26 décembre 1988, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné au père René de Naurois le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse – Magazine « La vie »
    Article de presse – Mémoire René de Naurois
    Article de presse – Le figaro du 15/01/2006

    Les médias externes :







    Mis à jour il y a 2 mois.