Dossier n°3781A - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Clothilde Bousquet

Année de nomination : 1987
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Lucette Bousquet

Année de nomination : 1987
Date de naissance : 16/04/1906
Date de décès : 19/12/2005
Profession : Professeur de piano

Maurice Bousquet

Année de nomination : 1987
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Paris (75011)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Lucette Bousquet était professeur de piano à Paris. L’une de ses élèves, Ginette Fischof, était juive. Au début de la guerre, la famille Fischof quitta Paris pour s’installer à Marseille. En mars 1943, Monsieur Fischof fut arrêté et déporté à l’est. Sa femme Rivka revint alors dans leur appartement de Paris avec ses deux filles, Ginette et Jacqueline. Elle constata qu’en leur absence l’appartement avait été cambriolé. Dépouillées de leurs biens et désespérées, les trois femmes reçurent une aide inattendue de la part de Lucette. Elle proposa aux deux jeunes filles de se cacher dans la maison de ses parents, Maurice et Clotilde, qui habitaient à Paris comme elle. Ils n’étaient pas riches, et Lucette elle même gagnait moins d’argent à cause de la guerre; toutefois ils s’occupèrent de Ginette et de Jacqueline avec dévouement, sans leur demander de payer leur écot. Lucette, qui présentait les jeunes filles comme des parentes de la campagne, vendait des vêtements au porte à porte pour avoir de quoi subsister. Après la guerre, Jacqueline raconta qu’une nuit une voisine, juive polonaise, frappa à la porte et demanda asile. Lucette la fit entrer et, quand les Allemands arrivèrent un peu plus tard, déclara ne pas savoir où était la voisine. Par leur attitude courageuse et leur dévouement, Lucette et ses parents sauvèrent la vie de Ginette et Jacqueline Fischof et d’autres Juifs.

    Le 23 décembre 1987, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Lucette Bousquet ainsi qu’à ses parents Maurice et Clotilde, le titre de Juste parmi les Nations.

    Plaque Bousquet




    Mis à jour il y a 3 semaines.