Dossier n°3847 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1989

Jacqueline Guillemot Thiercelin

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : secrétaire de mairie
    Localisation Ville : Châteauneuf-sur-Loire (45110)
    Département : Loiret
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    La secrétaire de mairie de Châteauneuf sur Loire (Loiret), Jacqueline Thiercelin, a abondamment exploité sous l’Occupation la possibilité que lui donnaient à ses fonctions de falsifier l’état-civil de personnes acculées à plonger dans la clandestinité. Elle a protégé de la sorte des réfractaires du STO, des résistants et des Juifs. Sa ferme volonté de saboter la politique des autorités, politique qu’elle jugeait anti-française et illégitime, lui inspira le courage de braver les risques les plus graves. En 1943, sollicitée par des Juifs vivant à Antibes, amis de longue date de ses parents, Jacqueline Thiercelin remania l’identité et l’âge d’Armand Slisonsky, requis alors par le STO. Ce fut ensuite le tour des parents de ce dernier, Robert et Henriette Slisonsky, contraints de fuir Antibes à la fin du mois d’octobre 1943 (voir Puget, Emile et Valentine) pour se soustraire aux poursuites de la Milice. Jacqueline vivait chez ses parents, de même que son frère Robert Thiercelin, très engagé dans la Résistance active. Elle y accueillit Armand Slisonsky avec la même générosité qu’elle mettait à délivrer de fausses pièces d’état-civil, sans contrepartie. Mais, au printemps de 1944, la Gestapo opéra une descente chez les Thiercelin, où elle parvint à capturer Robert, qui fut rapidement déporté au camp de Dora. Heureusement le jeune résistant survécut au régime infernal de ce camp, et il réussit une évasion d’une incroyable audace en avril 1945.

    Le 9 février 1989, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Jacqueline Guillemot née Thiercelin le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Nice MatinArticle de presse – Nice Matin
    21 février 2018 15:45:54
    Article de presseArticle de presse
    21 février 2018 15:45:19

    Articles annexes

    Aucun autre article