Dossier n°3857 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

André Jourdan

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 17/06/1906
Date de décès : 10/05/1991
Profession : Directeur de la Coopérative agricole du Puy-de-Dôme, propriétaire de la Société Meunière du Centre, négociant en produits du Sol et Minotier
    Localisation Ville : Aigueperse (63260)
    Département : Puy-de-Dôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    André Jourdan, gros négociant agricole, était propriétaire de. plusieurs moulins à blé à Aigueperse (Puy-de-Dôme). Il vint en aide à Robert Cohen, un avocat juif allemand qui s’était réfugié en France en 1933. Engagé dans la Légion Étrangère, Robert Cohen avait été démobilisé à l’armistice et vivait à Aigueperse. Lorsque les Allemands occupèrent le sud de la France, en novembre 1942, sa situation devint périlleuse. C’est alors qu’il fit la connaissance d’André Jourdan, qui lui donna du travail, lui procura de faux papiers au nom de Robert Coste et le protégea jusqu’à la fin de l’Occupation, lui sauvant ainsi la vie. André Jourdan avait également sauvé la vie de Robert Wolf, un Juif français. Bien que sachant qu’il était juif, il lui donna du travail au mépris de la législation de Vichy. En 1943, convoqué pour le service du travail obligatoire, Robert Wolf reçut l’ordre de se présenter à un chantier de l’organisation Todt, qui était chargée de construire les fortifications du mur de l’Atlantique. André Jourdan n’hésita pas à intervenir, réussit à faire annuler l’ordre et à faire fermer le dossier de Wolf. En 1944, de nombreux Juifs de la région furent arrêtés et déportés, d’autres recrutés de force pour le travail obligatoire. M. Jourdan vint une nouvelle fois à l’aide de son protégé. Au péril de sa vie, il le conduisit lui-même chez un ami qui avait une ferme à Echiat, près de Vichy. Arrêté à son retour, il fut incarcéré à Moulins et menacé de déportation. Heureusement, la France fut libérée avant que la menace n’ait été mise à exécution. Selon de nombreux témoignages, il était venu en aide à d’autres Juifs persécutés.

    Le 28 mars 1988, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à André Jourdan le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Journal de la MontagneArticle de presse – Journal de la Montagne

     




    Mis à jour il y a 7 mois.