Dossier n°3926A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Elia Laboual

Année de nomination : 1988
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : fermière

Paul Laboual

Année de nomination : 1988
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : fermier
    Localisation Ville : Cancon (47290)
    Département : Lot-et-Garonne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Les Laboual avaient une ferme située à quatre kilomètres environ du village de Cazicon (Lot-et-Garonne) où ils se rendaient souvent. C’est ainsi qu’Elia rencontra un jour madame Fisler, une réfugiée juive. Les deux femmes sympathisèrent et Elia proposa à la nouvelle-venue de l’abriter chez eux en cas de besoin. Les Fisler s’étaient enfuis de Paris après les grandes rafles de 1942. Leurs deux filles étaient restées chez des amis, les Lequien (q.v.). Cependant les fillettes, qui avaient sept et dix ans, supportaient très mal la séparation, et en mai 1943, escortées par André Lequien, elles vinrent rejoindre leurs parents à Cazicon. Une nuit, un voisin vint avertir la famille que les Allemands allaient venir au village pour arrêter tous les Juifs. Mme Fisler se souvint de l’offre que lui avait faite Elia Laboual, et en pleine nuit toute la famille – le couple, les fillettes, deux oncles et un cousin – s’enfuit à la ferme Laboual. Ils y furent chaleureusement reçus; Paul et Elia leur préparèrent un repas chaud et des lits. Après le départ des Allemands, la famille Fisler rentra à Cazicon, à l’exception du père, qui resta à la ferme où il effectuait divers travaux. Lorsque Paris fut libéré en août 1944, la famille Fisler, qui se trouvait dans le dénuement le plus complet, voulut rentrer chez elle; les fermiers leur prêtèrent l’argent nécessaire pour les billets de chemin de fer. Deux ans plus tard, la situation des Fisler s’étant améliorée, ils voulurent rembourser Paul et Elia Laboual mais ces derniers refusèrent avec véhémence. Les deux familles continuèrent à correspondre pendant de longues années.

    Le 7 septembre 1988, Yad Vashem a décerné à Paul et Elia Laboual le titre de Juste parmi les Nations.

     

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