Dossier n°4275 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1989

Cécile Mermet

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Joseph Mermet

Année de nomination : 1989
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Grenoble (38000)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    La famille Charbit habitait à Lyon (Rhône). Le 9 février 1943 M. Charbit fut arrêté, au cours de la grande rafle des Juifs de la ville. Mme Charbit prit la fuite avec sa fille Edith, qui avait alors douze ans, ainsi qu’avec son frère Mano Kendel et sa femme. Comme beaucoup de Juifs, ils se dirigèrent vers Grenoble, qui était alors sous contrôle italien, et se mirent à la recherche d’un logement. C’est ainsi qu’ils firent la connaissance de Joseph Mermet, qui leur conseilla de prendre une location hors de la ville. Les Allemands occupèrent Grenoble en septembre 1943. La fille des Mermet vint avertir les réfugiés que la Gestapo recherchait Mano Kendel. Celui-ci décida de chercher abri dans la montagne avec sa femme et sa sœur, mais la famille hésitait à emmener la petite Edith. Voyant la détresse des fugitifs, les Mermet se déclarèrent prêts à accueillir l’enfant. Comme ils n’étaient pas riches, Edith dut partager le lit de leur fille de 22 ans. Mano Kendel, qui en avait les moyens, voulut payer une pension pour l’enfant mais Joseph et Cécile refusèrent, n’aceptant pas même une petite somme pour couvrir la nourriture d’Edith. Elle vécut chez les Mermet, qui s’en occupèrent avec chaleur et dévouement, toute une année. On disait aux voisins que c’était la fille d’un cousin fait prisonnier par les Allemands. Au mépris du danger, Joseph Mermet pendant toute cette période se rendit en grand secret auprès de Mme Charbit deux fois par mois pour lui donner des nouvelles de la petite. Après la Libération Edith resta liée avec ses sauveteurs et pendant de nombreuses années les invita à célébrer avec elle les grands événements familiaux.

    Le 4 juin 1989, Yad Vashem a décerné à Joseph et Cécile Mermet le titre de Juste parmi les Nations. 

    Cécile MERMET(à gauche)

    Les familles Mermet & Kandel

    Les sauveurs et les sauvés

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes