Dossier n°4393 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Marie Marteau Lepetit

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 05/12/1889
Date de décès : 15/12/1969
Profession : Hôtelière
    Localisation Ville : Paris (75006)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Situé rue Monsieur le Prince à Paris, l’hôtel « Stella » avait l’air d’un établissement comme les autres. Pourtant, durant l’Occupation, Marie Marteau, sa patronne, en fit un hâvre pour les Juifs persécutés et notamment pour les enfants. Elle était en contact avec l’Entraide temporaire, une oeuvre qui a sauvé des centaines d’enfants juifs. Elle faisait sortir clandestinement des jeunes en pension à l’Ecole du Travail, établissement dirigé par l’UGIF mais contrôlé par les autorités de Vichy, et les envoyait chez Marie Marteau qui les cachait dans les chambres du dernier étage en attendant qu’on vienne les chercher pour les mettre en sûreté à la campagne. Marie gardait également une chambre à la disposition des volontaires de l’Entraide qui y venaient se changer avant de partir en mission. Elle tenait un fichier secret où figuraient la véritable identité des enfants et leurs noms d’emprunt ainsi que l’endroit où ils se cachaient. Sans ces informations, il n’aurait pas été possible de les retrouver à la Libération. Marie Marteau risquait ainsi quotidiennement sa vie sans chercher la moindre rémunération. Les jeunes restés à l’Ecole du Travail furent tous déportés et périrent dans les camps.

    Le 1er mars 1990, Yad Vashem a décerné à Marie Marteau le titre de Juste parmi les Nations.

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