Dossier n°4487A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Olivier De Vilmorin

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 08/04/1904
Date de décès : 02/02/1962
Profession : Patron d’une usine

Roger De Vilmorin

Année de nomination : 1990
Date de naissance : 12/09/1905
Date de décès : 20/07/1980
Profession : Patron d’une usine
    Localisation Ville : Verrières-le-Buisson (91370)
    Département : Essonne
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

    Olivier et Roger de Vilmorin

    Olivier et Roger de Vilmorin

    Lorsque la Seconde guerre mondiale éclata, les sept membres de la famille Meller, des Juifs polonais, habitaient le Blanc-Mesnil (Seine-St.Denis) près de Paris. Leur maison se trouvait tout près du camp de Drancy, première étape des Juifs de France vers la déportation à Auschwitz. De leurs fenêtres, les Meller purent voir les palissades qui s’élevaient autour du camp. Le chef de famille, meunier qualifié, travaillait chez Germain et Camille Lecureur, deux frères qui appréciaient ses qualités professionnelles et avaient de la sympathie pour lui. M. Meller était également en bons termes avec les associés des frères Lecureur, Roger et Olivier de Vilmorin. En 1942, les Lecureur apprirent que la police s’apprêtait à arrêter les Juifs du Blanc-Mesnil pour les déporter. Inquiets pour leurs amis, ils conduisirent M. et Mme Meller et trois de leurs enfants à Verrières-le-Buisson (Essonne), où habitaient Roger et Olivier de Vilmorin. Quant aux deux grands fils Meller, qui avaient respectivement dix-sept et vingt ans, ils reçurent de faux papiers d’identité et furent envoyés dans deux fermes de la grande banlieue. Ils y travaillèrent pendant sept mois, changeant souvent de domicile car les gendarmes faisaient de fréquents contrôles dans les fermes. Finalement, ils trouvèrent un abri sûr à Verrières. La famille Vilmorin avait logé les Meller dans une maison située en face de la leur, puis ils embauchèrent le chef de famille et l’un des fils dans leur usine. Jusqu’à la Libération en août 1944, soit pendant deux ans, les Meller vécurent à Verrières-le-Buisson, avec l’assistance des frères de Vilmorin.

    Le 17 juin 1990, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Germain et Camille Lecureur et à Roger et Olivier de Vilmorin, le titre de Juste parmi les Nations.

    Le Château des Vilmorin

    Le Château des Vilmorin

     




    Mis à jour il y a 1 mois.