Dossier n°4501 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1990

Louis Dallière

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Pasteur protestant

Marie Dallière

Année de nomination : 1990
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Charmes-sur-Rhône (7800)
    Département : Ardèche
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Louis Dallière, pasteur protestant, faisait partie d’un réseau de résistance à Charmes en Ardèche. André Chouraqui l’avait connu avant la guerre. Dans son témoignage, l’illustre auteur israélien évoque cet homme profondément conscient de la mission du peuple juif qui exhortait ses paroissiens à protéger les Juifs fuyant les persécutions allemandes. Le pasteur ne se contentait pas de bonnes paroles. Il apportait une aide précieuse aux réseaux juifs clandestins. André Chouraqui était chargé de trouver des abris sûrs pour les enfants en Haute-Loire; Louis Dallière lui disait qui contacter et lui signalait les endroits dangereux à éviter. André Chouraqui insiste sur le fait que sans ces informations vitales, il n’aurait pas survécu. Anne Trachtenberg, née à Saint-Petersbourg en Russie, dut aussi la vie à Louis et Marie Dallière. A partir de 1939, la jeune femme vécut en effet au foyer des Dallière à Charmes, donc en zone non occupée. Lorsque la persécution des Juifs commença, Louis et Marie Dallière fournirent à Anne des faux papiers et l’inscrivirent à la paroisse, sous un faux nom, en tant que protestante dûment baptisée. Au début, de 1939 à 1940, la jeune femme fut employée comme secrétaire à la mairie. Les voisins étaient habitués à sa présence, la considéraient comme la locataire du pasteur et ne lui prêtaient aucune attention. Toutefois, en 1944 deux officiers allemands se présentèrent au domicile des Dallière pour leur poser des questions sur leur pensionnaire. Le pasteur était absent mais Marie réussit à convaincre les visiteurs qu’Anne n’était pas juive, leur montrant le registre des baptêmes, qui faisait mention de la cérémonie, intervenue le 31 décembre 1934. La jeune femme échappa ainsi à la déportation. Elle vécut chez les Dallière jusqu’à la Libération, sans que ses hôtes lui aient jamais demandé la moindre contrepartie. Après la guerre, elle resta en contact avec la fille du pasteur. A la mort de ce dernier, un institut fut créé pour éditer et diffuser ses écrits religieux.

    Le 29 juillet 1990, Yad Vashem a décerné au pasteur Louis Dallière et à son épouse Marie, le titre de Juste des Nations. 

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    Articles annexes

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