Dossier n°4828 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Fernand Sentou

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 24/03/1892
Date de décès : 09/10/1974
Profession : Maire

Yvette Sentou Dufreche

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 01/12/1894
Date de décès : 23/03/1952
Profession :
    Localisation Ville : Cazaubon (32150)
    Département : Gers
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Fernand SENTOU
     

    Yvette SENTOU
    En octobre 1940, Hannelore Trautman, jeune Juive allemande de dix-sept ans, originaire de Karlsruhe, fut internée avec ses parents et son jeune frère au camp de Gurs dans les Pyrénées. Par la suite, la famille fut transférée au camp de Rivesaltes près de la frontière espagnole. Hannelore, son frère et son amie Renée Stein furent libérés au bout de vingt mois grâce à l’organisation juive OSE. Ils furent envoyés dans une ferme-école à Charry, près de Moissac, sous les auspices des Eclaireurs Israélites de France. C’est là qu’ils apprirent que leurs parents avaient été déportés vers les camps de l’est. Quelques mois plus tard, ils furent avertis d’une descente prochaine de la gendarmerie locale et s’enfuirent dans la forêt voisine. Ils y passèrent plusieurs semaines, exposés au froid et à la pluie, avant de trouver refuge au Château de Bègue à Cazaubon (Gers). L’établissement, placé sous le patronage de l’Amitié Chrétienne, accueillait de jeunes juifs extraits des camps français. En décembre 1943 le directeur, Victor Vermont-Glasberg, fut arrêté et les trois jeunes durent prendre une nouvelle fois la fuite. Ils furent hébergés provisoirement par Fernand Sentou, maire de Cazaubon, qui leur fournit de faux papiers d’identité grâce auxquels ils purent trouver un logis moins dangereux. Fernand et Yvette Sentou avaient pris de grands risques en donnant asile aux jeunes fugitifs alors que la région fourmillait d’Allemands et de mouchards et que les contrôles-surprise se multipliaient.

    Le 2 janvier 1991, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Fernand et à Yvette Sentou le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    DiscoursDiscours
    16 février 2019 06:35:38
    Article de presse - Journal de la Communauté Juive de LyonArticle de presse – Journal de la Communauté Juive de Lyon
    16 février 2019 06:31:52
    Article de presse - Sud ouestArticle de presse – Sud ouest
    16 février 2019 06:31:22
    Article de presse - Journal de BéguéArticle de presse – Journal de Bégué
    16 février 2019 06:30:52

    Articles annexes