Dossier n°4856 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Gabrielle Chignaguet Saysset

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 23/09/1900
Date de décès : 07/01/1986
Profession : Receveur buraliste

Gaston Chignaguet

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 02/11/1899
Date de décès : 21/09/1975
Profession : Receveur buraliste
    Localisation Ville : Montagnac-sur-Lède (47150)
    Département : Lot-et-Garonne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Personnes sauvées

    L'histoire

    La famille Alvarez-Péreyre vivait à Bordeaux, la ville se retrouva dans la partie occupée de la France, et en juillet 1942, devant les arrestations massives de Juifs dans cette zone, la famille réussit à passer en zone libre et s’installa à Agen, dans le Lot-et-Garonne. En leur qualité de citoyens français, ils se sentaient relativement en sécurité. Ce fut un bref répit. En novembre de la même année, les Allemands occupèrent aussi la zone sud. Lorsque le chef de famille fut averti que sa famille figurait sur la liste des Juifs à arrêter, il se tourna vers une collègue, Anne-Marie Estève (q.v.) et lui demanda de l’aider à trouver une cachette. Anne-Marie, propriétaire d’une maison à Montagnac, un village non loin d’Agen, l’envoya chez ses locataires Gaston et Gabrielle Chignaguet, un couple d’une quarantaine d’années, qui vivaient là avec leur fils, Didier. Les Chignaguet receveurs buralistes étaient dans le même bâtiment. De l’hiver 1943 à juin 1944, ils cachèrent les Alvarez-Péreyre dans un petit appartement situé au dessus du magasin. Pendant toute cette période, les réfugiés ne sortaient que la nuit pour respirer un peu d’air frais. Néanmoins, ils risquaient continuellement d’être découverts, car le magasin ne désemplissait pas. Le fils et la fille Alvarez-Péreyre, qui avaient trouvé refuge dans des villages d’alentour, vinrent leur rendre visite; on raconta aux gens du village qu’il s’agissait de cousins des Chignaguet. Didier avait le même âge que Jacques Alvarez-Péreyre et ils devinrent bons amis. En juin 1944, un client découvrit par hasard les « locataires » et demanda qui ils étaient. Pour ne pas faire courir de risques inutiles à leurs hôtes et à eux-mêmes, les réfugiés retournèrent à Agen. Les deux familles restèrent amies après la guerre; Didier et Jacques continuèrent à se rencontrer une fois par an avec leurs propres familles même après la mort des parents.

    Le 23 janvier 1992, l’institu Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Gaston et Gabrielle Chignaguet le titre de Juste parmi les Nations.

    Gabrielle CHIGNAGUET

    Gaston & Gabrielle CHINAGUET

    Documents annexes

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    Articles annexes

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