Dossier n°4936 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Augustin Arth

Année de nomination : 1991
Date de naissance : 27/10/1890
Date de décès : 02/06/1982
Profession : Employé de Mairie
    Localisation Ville : Brive-la-Gaillarde (19100)
    Département : Corrèze
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Augustin Arth était employé de mairie à Brive, en Corrèze, dans le sud-est de la France, lorsque les Allemands commencèrent à arrêter les Juifs de la région en mars 1944. Le jeune Benjamin Cukier et sa famille, des réfugiés juifs fuyant les Allemands, s’étaient d’abord installés dans le centre de la France avant de trouver asile à Brive. Vers la fin du mois de mars 1944, Augustin Arth fournit aux Cukier de faux papiers ainsi que des cartes d’alimentation, sans lesquelles il était impossible de se ravitailler pendant l’occupation. Arth alla lui même les leur apporter dans leur cachette afin de leur éviter le risque de sortir dans la rue. Le 5 juin 1944, la division SS Totenkopf lança un raid sur la ville de Brive, devenue un foyer de résistance à l’occupation. Les Allemands rassemblèrent tous les hommes dans le lycée que fréquentait Benjamin. Son père, quant à lui, se cacha dans l’église. Tous les hommes furent fouillés mais les papiers fournis par Arth n’éveillèrent pas les soupçons. Benjamin Cukier devait déclarer après la guerre que sa famille n’aurait pas survécu sans l’assistance d’Augustin Arth. Ce dernier courait les plus graves dangers en falsifiant des documents pour la famille Cukier – chose qu’il fit sans la moindre contrepartie financière. Les deux familles, restées en contact après la guerre, le sont encore aujourd’hui.

    Le 13 juin 1991, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Augustin Arth le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    Fin mars 1944, Benjamin Cukier, âgé de moins de 18 ans, avec ses parents, sa soeur et sa grand-mère se trouvait à Brive. René ARTH, qui travaillait à la mairie de Brive, leur a procuré de fausses cartes d’identité ainsi que de fausses cartes d’alimentation . Ces papiers ont permis à Benjamin Cukier, lors d’une rafle à Brive (où se trouvait de nombreux juifs ) le 5 avril 1944 d’échapper à la Gestapo. René Arth porta personnellement ces papiers à la famille Cukier, prenant ainsi en charge tous les risques encourus, ceci sans la moindre rémunération. En 1945 à la Libération, lors de leur venue à Paris, les Cukier cédèrent leur chambre à coucher aux Arth qu’ils tenaient en grande estime. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes