Dossier n°4968B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Ernest Lafont

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agriculteur

Henriette Lafont

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice

Lydie Lafont

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Montauban (82000)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Les familles Meilhan, Cadène, Gobatto et Lafont habitaient toutes au Carreyet, un village situé près de Montauban (Tarn-et-Garonne). En 1941, Maurice Goldstein, sa femme et leur fillette de neuf ans, Janine, vinrent s’y installer. Ils s’étaient enfui de Bruxelles lors de l’entrée des Allemands en Belgique en mai 1940 et étaient venus se réfugier en France. Arrêté, Maurice avait été interné pendant un an dans un camp du sud de la France et c’est à sa libération en 1941 que la famille arriva au Carreyret. Un jour, un gendarme vint frapper à la porte pour prévenir les Goldstein que la milice s’apprêtait à les arrêter, Maurice tenta de sauter par la fenêtre. Il était déjà trop tard. Les miliciens ouvrirent le feu. Blessé, il fut transporté à l’hôpital de Montauban et soigné par le docteur Simone Schmidt (q.v.). Elle lui délivra une fausse attestation qui lui permit de prolonger son séjour à l’hôpital et de préparer son évasion, lui évitant ainsi la déportation. Lorsqu’il s’échappa de l’hôpital, il trouva refuge chez les Meilhan qui accordèrent également l’hospitalité à sa femme et à sa fille. Par la suite, et jusqu’à la Libération, les Goldstein passèrent, en fonction des dangers, de la maison des Meilhan à celle des Gobatto, puis des Lafont et des Cadène. Les quatre familles leur prêtaient aide et assistance au mépris du danger qu’elles couraient en cachant des Juifs recherchés par la milice et les forces d’Occupation. De la part des Gobatto, qui avaient huit enfants, et des Meilhan qui en avaient trois, cette conduite était d’autant plus héroïque. Maurice Goldstein se cachait le plus souvent dans la ferme des Gobatto : c’était la plus éloignée de son ancien domicile et à ce titre la plus sûre. Il s’était trouvé un refuge supplémentaire : une sorte de grotte dissimulée par la végétation. Lorsqu’ils revinrent sur les lieux après la guerre, Les Goldstein apprirent que les paysans avaient conservé la grotte en l’état pendant de longues années à titre de souvenir mais qu’elle avait finalement été détruite. A l’été 1944, devant la montée des dangers pour ses protecteurs, Maurice Goldstein quitta la région de Montauban et rallia le Maquis. A la Libération, la famille se trouva à nouveau réunie. Bien des années plus tard, les Goldstein firent un pélerinage sur les lieux où ils avaient vécu pendant l’Occupation et renouèrent le contact avec les familles qui les avaient sauvés.

    Le 6 octobre 1991, Yad Vashem a décerné à Joseph, Eugénie et Lydie Meilhan, à Nicolas, Maria et Anne Marie Gobatto, à Ernest, Lydie et Henriette Lafont et à Louis et Pierrette Cadène, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

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    Articles annexes

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