Dossier n°5208 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Henry Laigle

Année de nomination : 1992
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Commerçant

Marie Laigle Chamberod

Année de nomination : 1992
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Commerçante
    Localisation Ville : Saint-Pol-sur-Ternoise (62130)
    Département : Pas-de-Calais
    Région : Hauts-de-France

    Marie et Henry Laigle habitaient St-Pol-sur-Ternoire (Pas-de-Calais). Lorsque les Allemands envahirent la France en juin 1940, Pessa Muszkatblit, une juive polonaise, se réfugia dans cette localité. Elle trouva refuge chez les Laigle, avec sa famille, pendant six semaines. Un peu plus tard, Marie et Henry déménagèrent et Pessa Muszkatblit partit pour Lille. Lorsque, en septembre 1942, de grandes rafles sévirent dans cette ville, elle fit appel à la générosité des Laigle. Ils acceptèrent une nouvelle fois de l’accueillir, au mépris du danger auxquels ils s’exposaient eux-même ainsi que leur fils de neuf ans. Elle vécut chez eux jusqu’à la fin de 1943. Un jour, la Gestapo se présenta chez les Laigle, sans doute par suite d’une dénonciation. Marie leur ouvrit la porte et déclara tranquillement qu’il n’y avait chez elle que sa famille. Les agents de la Gestapo fouillèrent la maison de fond en comble. Lorsqu’ils arrivèrent à la chambre de son fils, où Pessa Muszkatblit se cachait terrorisée, Marie leur dit sans se démonter : « Entrez donc, c’est la chambre de mon petit garçon ». Les agents passèrent leur chemin. Par son courage et son audace, la jeune femme avaient sauvé la fugitive mais aussi sa propre famille, car des peines sévères étaient infligées à ceux qui cachaient des Juifs. Vers la fin de l’année 1943, l’appartement des Laigle fut endommagé par un bombardement et Pessa dut partir. Marie et Henry lui procurèrent de faux papiers qui lui permirent de louer un logement où elle put vivre jusqu’à la Libération.

    Le 16 avril 1992, Yad Vashem a décerné à Henry et à Marie Laigle le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La voix du nordArticle de presse – La voix du nord
    27 juin 2016 08:47:43

    Articles annexes

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