Dossier n°532B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1969

Boris Guervit

Année de nomination : 1969
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Paulette Guervit

Année de nomination : 1969
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Paris (75000)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Boris Guervit
    Les Guervit risquèrent leur vie pour sauver deux réfugiés juifs, le peintre Jacob Barosin et sa femme Sonia. En novembre 1942, lorsque les Allemands occupèrent le sud de la France, les Barosin s’enfuirent de Lunel où ils résidaient et cherchèrent refuge dans une partie montagneuse de la Lozère. Ils eurent la chance d’être hébergés par la famille Audrix (q.v.) à Florac. En février 1943, Jacob Barosin fut arrêté et interné au camp de Gurs. Il réussit à s’en échapper quelque temps après et revint à Florac. Grâce au pasteur Gall (q.v) son épouse et lui trouvèrent asile chez Simone Serrière (q.v.) dans le village de Montméjean, en pleine montagne. Les habitants du village s’aperçurent rapidement qu’un couple juif était caché là et les Barosin durent chercher un nouveau refuge. Ils se tournèrent vers de vieux amis, les Guervit, qui habitaient Paris et leur envoyèrent une carte postale ainsi libellée : « Nous sommes malades et alités; nous souhaiterions vous voir et aller vivre dans un endroit où le climat convient mieux à notre mauvaise santé. » La semaine même, Paulette Guervit, suivie peu après par son mari, arriva à Montméjean avec de faux papiers pour les Barosin. Le 1er septembre 1943, Boris Guervit accompagna Jacob à Paris et le conduisit chez la mère de Paulette, Mme Malet, à Soisy-sous-Montmorency. Une fois ce voyage hautement dangereux mené à bonne fin, Boris contacta sa femme Paulette et lui annonça qu’elle pouvait à son tour escorter Sonia à Paris. Sonia et Jacob furent cachés dans une petite pièce de l’appartement de madame Malet. Le quartier fourmillait d’agents allemands, de policiers français et d’agents secrets. Paulette Guervit s’occupa avec dévouement de ses amis et leur apportait du ravitaillement. Ce n’est qu’après la guerre qu’ils furent en mesure de rembourser ses dépenses. Ils vécurent sous son toit pendant près d’un an, jusqu’à la Libération de Paris. Dans le témoignage qu’ils donnèrent après la guerre, les Barosin soulignent le puissant réconfort moral et psychologique que leur avait apporté les Guervit.

    Le 8 juillet 1969, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Paulette et Boris Guervit le titre de Juste parmi les Nations.

     

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