Dossier n°5534 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Roger Cazala

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 26/05/1906
Date de décès : 13/10/1944
Profession : Dirigeant d’un laboratoire
    Localisation Ville : Châteauroux (36000)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Roger Cazala, né en 1916, dirigeait un laboratoire à Châteauroux, chef-lieu du département de l’Indre dans le centre-ouest. Pendant l’occupation, il était à la tête du « Front National », organisation clandestine dépendant du parti communiste. Il aida à sauver des Juifs en les plaçant chez des habitants de la ville. Il leur procurait des faux papiers, mettant les vrais en sûreté dans son laboratoire, dans l’espoir que ces Juifs pourraient reprendre leur véritable identité à la Libération. En 1940, Josek Fraiman qui venait d’être démobilisé arriva à Châteauroux, où il trouva du travail dans le laboratoire de Roger Cazala. En 1943, la déportation des Juifs de la ville commença. Un officier de la gendarmerie vit son nom sur la liste des Juifs recherchés. Indigné parce qu’il savait que Josek Fraiman avait été officier dans l’armée française, il l’avertit. Roger Cazala, qui avait lui aussi découvert que Fraiman était sur la liste, décida, au mépris du danger, de lui donner asile. Cependant, soucieux de ne pas attirer l’attention des voisins compte tenu de ses activités clandestines, il l’accompagna au bout de vingt jours chez un parent à lui qui vivait à Buzançain. Josek y resta jusqu’au débarquement allié de juin 1944. Roger Cazala, lui, fut arrêté pour ses activités de résistance. D’abord déporté à Dachau, il fut finalement assassiné au camp de Flossenburg. Après la guerre, Estelle Goutman, veuve du président de la communauté juive de Châteauroux, rapporta que de 1940 à son arrestation en 1944, il avait participé au sauvetage de nombreux Juifs sans chercher la moindre rétribution et en prenant de gros risques. Beaucoup de Juifs du département lui devaient la vie.

    Le 14 décembre 1992, Yad Vashem a décerné à Roger Cazala le titre de Juste des Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse - La Nouvelle République du  27/04/1994Article de presse – La Nouvelle République du 27/04/1994
    19 novembre 2013 18:15:08
    Article de presse - La Marseillaise du 25/04/1994Article de presse – La Marseillaise du 25/04/1994
    19 novembre 2013 18:13:55
    Article de presse - La Nouvelle République du Centre Ouest du 22/04/1994Article de presse – La Nouvelle République du Centre Ouest du 22/04/1994
    19 novembre 2013 18:10:45
    Article de presse - L'Echo du Berry du  21/04/1994Article de presse – L'Echo du Berry du 21/04/1994
    19 novembre 2013 18:08:38
    Article de presse - La Nouvelle République du Centre Ouest du 13/041994Article de presse – La Nouvelle République du Centre Ouest du 13/041994
    19 novembre 2013 18:06:29

    Articles annexes

    Aucun autre article