Dossier n°5578 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1993

Charles Soubies

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Chef d’entreprise

Charlotte Soubies

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : mère d’1 enfant (17 ans)
    Localisation Ville : Tarbes (65000)
    Département : Hautes-Pyrénées
    Région : Occitanie

    L'histoire

    A l’arrivée des Allemands, la famille Frydland, des Juifs originaires de Pologne qui étaient venus vivre à Paris où naquirent leurs deux enfants, quitta la capitale pour aller vivre en zone non occupée. En septembre 1940, ils s’installèrent à Tarbes (Hautes-Pyrénées) où ils menèrent une vie relativement normale. Ils n’avaient pas l’impression d’être en danger et les enfants fréquentaient l’école du quartier. Mais en 1943 la situation changea. Les Allemands avaient occupé l’ensemble de la France et les rafles se multipliaient. Les Frydland décidèrent que leurs enfants devaient se cacher. Lisette, qui avait dix-sept ans, trouva asile chez Charles et Charlotte Soubie dont la fille unique, Janine, était sa camarade de classe. Chaleureusement accueillie, Lisette fut traitée comme la seconde fille du couple qui l’hébergea de novembre 1943 à la Libération, en août 1944, sans aucune contrepartie. Les Soubies étaient auparavant venus à l’aide de la famille Lévy. Le 9 septembre 1941, ils avaient fait l’acquisition de la maison et de l’affaire des Lévy : en fait une vente fictive, pour éviter que les biens de la famille ne soient « aryanisés ». Simon Lévy, l’un des fils, était comptable dans l’entreprise des frères Soubies. Ceux-ci continuèrent à l’employer au mépris des lois raciales et lui promirent leur aide en cas de besoin. Charles et Charlotte se chargèrent aussi de trouver un asile pour les enfants Fletcher, et ils aidèrent la famille Hess : lorsque Mme Hess fut internée au camp de Gurs, Charlotte lui envoya des colis de ravitaillement. A la Libération les Soubies restituèrent leurs biens aux Lévy.

    Le 27 janvier 1993, Yad Vashem a décerné à Charles et à Charlotte Soubies le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

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    Articles annexes

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