Dossier n°5894 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Anselme Barin

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 24/07/1915
Date de décès : 18/09/2009
Profession : Prêtre catholique
    Localisation Ville : Marie (06420)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Au début du mois de septembre 1943, quand les Allemands occupèrent l’extrémité sud-est de la France, précédemment sous contrôle italien, une grande partie des Juifs qui étaient allés se refugier à Nice s’enfuirent une nouvelle fois, partant vers le nord et les montagnes. Le docteur Maurin, qui vivait à Clans (Alpes-Maritimes), petite localité de la vallée de la Tinée au nord-est de Nice, demanda à son ami Anselme Barin, prêtre catholique, de cacher plusieurs Juifs qui risquaient d’être déportés. Le père Barin vivait à Marie-en-Tinée, non loin de Clans. Il était le curé de ce village et aussi d’Ilonse, localité encore plus reculée dans la montagne. Il accepta d’héberger les Baril – la famille d’un marchand juif qui avait fui Nice – le père, la mère, la fille et les deux garçons dont le plus jeune n’avait que sept ans. Ils vécurent chez le père Barin pendant onze mois, du 15 septembre 1943 à la Libération en août 1944. Pour éviter le risque de dénonciation, leur présence resta secrète; seuls étaient au courant le docteur Maurin, qui les avait envoyés au prêtre, et son beau-frère, le maire du village. Garder le secret n’était pas tâche facile dans un aussi petit hameau; pourtant la présence des Baril ne fut jamais découverte. Pendant toute cette période, le docteur Barin et son beau-frère s’occupèrent de leurs besoins matériels sans la moindre contrepartie. Plusieurs jours après l’arrivée des Baril, deux soeurs juives de la famille Mossé-Lévy et leur vieille mère arrivèrent chez le père; envoyées par le docteur Maurin. Comme il n’y avait plus de place chez lui, le prêtre leur donna la clé du presbytère d’Ilonse, où elles restèrent cachées jusqu’à ce qu’elles aient trouvé un logement plus confortable.

    Le 9 janvier 1994, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah, a décerné au Père Anselme Barin le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Avis de décès
    Article de presse – Nice Matin du 23/05/1990
    Article de presse – Nice Matin du 23/05/1990
    Article de presse – Carnet Niçois du 20/04/1986

     

     




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