Dossier n°5969 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1994

Lucienne Lagarde

Année de nomination : 1994
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Pierre Lagarde

Année de nomination : 1994
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Sainte-Geneviève-des-Bois (91700)
    Département : Essonne
    Région : Île-de-France

    Personnes sauvées

    L'histoire

    La famille Fellman habitait Paris. Ces Juifs qui n’avaient pas la nationalité française couraient le plus grand danger dans la capitale occupée. Le 4 août 1942, Esther Fellman mit au monde une petite fille, prénommée Marlène. Son mari fut arrêté quelques jours plus tard et la jeune femme se retrouva seule et sans ressources avec le bébé. M. Fellman réussit à s’échapper et à gagner la zone sud. Esther décida de ne pas tenter de franchir la ligne de démarcation et d’attendre à Paris le retour de son mari. L’un de ses voisins, M. Portal, voyant sa détresse, lui proposa d’aller se cacher en grande banlieue, à Sainte-Geneviève, où il possédait un entrepôt, situé dans une cour appartenant à sa soeur et à ses voisins, les Lagarde. Esther refusa de quitter Paris avant le retour de son mari mais accepta de confier son bébé aux Lagarde. Elle espérait le rejoindre en compagnie de son mari. Au début du mois de janvier 1943, Marlène, qui avait tout juste cinq mois, fut emmenée à Sainte-Geneviève. Les Lagarde et leur fils de dix ans s’occupèrent avec chaleur et dévouement du bébé, qui était chétif et maladif. Un mois plus tard, en février 1943, Esther Fellman fut arrêtée et déportée. Elle périt dans les camps. Marlène resta chez les Lagarde; elle appelait Lucienne « maman » et Pierre « tonton ». Enfant rieuse, elle grandit dans une ambiance chaleureuse. A la Libération, son père rentra à Paris. Malade, profondément déprimé, il était incapable de s’occuper de sa fille qu’il n’avait pas vue depuis sa naissance. Ce n’est qu’en 1949 que, rétabli et remarié, il put reprendre sa fille. Marlène continua à correspondre avec les Lagarde. Plus tard, elle émigra aux Etats-Unis, où elle se maria. Malgré la distance, elle téléphonait chaque semaine à « tonton » Lagarde et les enfants de son « frère » la considéraient comme leur véritable tante.

    Le 31 janvier 1994, Yad Vashem a décerné à Pierre et Lucienne Lagarde le titre de Juste parmi les Nations.

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