Dossier n°6220B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1994

Lucie Halloie Lamotte

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 15/07/1917
Date de décès : 10/03/1999
Profession : Employée en usine, 26 ans

François Lamotte

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 04/07/1899
Date de décès : 11/12/1970
Profession : inspecteur des eaux et forêts à la mairie

Thérèse Lamotte Cavro

Année de nomination : 1994
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : mère au foyer sans enfants alors elle a dopté 3 filles

Alice Terrier Lamotte

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 21/06/1919
Date de décès : 31/10/1994
Profession : Employé d’usine

Maria Soumillon Lamotte

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 18/11/1924
Date de décès : 24/04/1996
Profession : Employée en usine, 19 ans
    Localisation Ville : Le Cateau-Cambrésis (59360)
    Département : Nord
    Région : Hauts-de-France

    Personnes sauvées

    Cérémonies

    Guy Treister était né en 1933 à Croix, non loin de Lille (Nord) où.ses parents, des Juifs polonais, s’étaient établis dans les années vingt. Lorsque la guerre éclata, Julien Treister, le père de Guy, s’engagea dans la Légion Etrangère et Anna, sa femme, se retrouva seule, enceinte, avec Guy et son frère Richard, né en 1937. Le 26 mai 1940 les Allemands bombardèrent Lille et ses environs. La maison des Treister fut touchée et les deux garçons blessés; le bras gauche de Guy dut être amputé. Le 11 septembre 1942, veille de Roch Hachana, des gendarmes se présentèrent au domicile des Treister, dont le nom figurait sur la liste des Juifs étrangers. Ils ne trouvèrent personne. Une voisine avait prévenu Anna, qui travaillait dans un home protestant pour enfants. La voisine et les collègues de la jeune femme lui conseillèrent de s’adresser à leur pasteur, Henri Nick (q.v.), qui, elles le savaient, aidait les Juifs et les résistants. Grâce au pasteur et à son fils, Pierre Nick (q.v.), Guy Treister fut placé à Cateau-Cambrésis, au sud-est de Lille, dans une famille protestante, les Lamotte. François et Thérèse Lamotte avaient une cinquantaine d’années. Sans enfants, ils avaient adopté trois filles : Lucie, qui avait alors 26 ans, Alice, 24 ans, et Maria, 19 ans. Ils n’étaient pas riches. Thérèse restait au foyer pour s’occuper de sa famille et de son vieux père, qui habitait chez eux. François était inspecteur des eaux et forêts à la mairie; les trois filles travaillaient en usine. Anna Treister n’avait pas les moyens de payer les Lamotte pour l’entretien du petit Guy, mais la famille ne lui demanda jamais rien. Du fait de son handicap, l’enfant avait pourtant besoin d’être aidé pour les activités les plus simples. Il fréquentait l’école du quartier et la troupe locale de scouts. Les Lamotte, qui l’avaient accueilli de grand coeur, disaient aux voisins que c’était le cousin de l’une de leurs filles adoptives. Ces dernières firent de leur mieux pour lui faciliter l’existence pendant les 18 mois qu’il passa à Cateau-Cambrésis, d’octobre 1942 à avril 1943. Elles l’aidaient à se laver et à s’habiller et l’emmenaient au cinéma et en promenade. Le samedi, Guy allait parfois voir sa mère, qui se cachait dans le village voisin d’Inchy (voir Aymard). Il avait adopté le même nom d’emprunt, Ducorcq. Le dimanche, « Guy Ducorcq » assistait à l’office protestant avec la famille Lamotte. Son jeune frère, Richard, vécut lui aussi trois mois chez les Lamotte, qui l’accueillirent de grand coeur.

    Le 2 août 1994, Yad Vashem a décerné à François et à Thérèse Lamotte ainsi qu’à leurs filles, Lucie, Alice et Maria, le titre de Juste parmi les Nations.

     

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