Dossier n°6689 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Marie Desbiaux

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : 06/08/1947
Profession : Propriétaire d’une pension de famille

Pierre Desbiaux

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 19/01/1926
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Lourdes (65100)
    Département : Hautes-Pyrénées
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Marie Desbiaux tenait une pension de famille à Lourdes. Son fils Pierre, né en 1925, faisait de la Résistance. Il diffusait le journal clandestin Combat, et procurait de faux papiers à des Juifs. Surtout, il cachait des fugitifs dans la pension que tenait sa mère. Chefs de la Résistance, personnes recherchées par la police et les Allemands – juives et non juives – trouvaient ainsi un refuge temporaire. Puis le jeune homme les faisait passer en Espagne en franchissant les cols des Pyrénées. C’est à la pension Desbiaux que Jean Wagner, un enseignant juif, fit connaissance de Pierre pendant l’année scolaire 1940/1941. Vers la fin de 1942, après le débarquement allié en Afrique du nord, Wagner et chercha à passer en Espagne. Il fut pris et passa un mois en prison à Pau. A sa sortie, il se dit qu’il serait plus en sécurité à la pension à Lourdes. Bien que conscients du danger, Marie et Pierre Desbiaux l’accueillirent chaleureusement. Il passa quelques jours chez eux avant de s’enfuir à nouveau. Les autorités ayant eu vent des activités de résistance du jeune Pierre, il dut se sauver lui aussi. Il franchit sans encombre la frontière espagnole puis gagna l’Afrique du nord et s’engagea dans les Spahis. Il revint en France avec les forces du Maréchal de Lattre de Tassigny. Marie Desbiaux et son fils avaient caché sous leur toit de nombreux fugitifs dont plusieurs juifs, sans jamais demander la moindre compensation, en dépit des énormes risques encourus.

    Le 7 janvier 1996, Yad Vashem a décerné à Marie Desbiaux et son fils Pierre le titre de Juste des Nations. 

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