Dossier n°6899 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Maurice Garavel

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 28/12/1925
Date de décès : 12/04/2004
Profession : Etudiant
    Localisation Ville : Chambéry (73000)
    Département : Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Maurice Garavel
    Maurice Garavel habitait à Chambéry en Savoie. En 1944, cet étudiant participait activement à la Résistance. Il connaissait bien la famille Glass, qui s’était enfuie de Paris à cause de l’Occupation. C’étaient en effet de bons clients de ses parents, qui travaillaient dans le cuir. Le 13 mai 1944, le jeune Serge Glass, quinze ans, bavardait dans la rue avec son cousin; un agent de la Gestapo arrêta ce dernier et lui demanda qui était Serge. « C’est un ami », répondit-il, le sauvant ainsi de l’arrestation. La famille Glass décida alors de quitter Chambéry. Ils firent appel à Maurice Garavel, qui leur fournit de fausses pièces d’identité, selon lesquelles ils étaient tous des citoyens français nés à Alger, puis leur trouva un logement provisoire dans un hôtel de St-Cassin-la-Cassade. Ils purent ensuite atteindre Marseille et y vivre sans être inquiétés, grâce à leurs faux papiers. De plus, Maurice procura une ambulance au grand-père de Serge, Hirsch Glass, hospitalisé à Chambéry, pour lui permettre de se réfugier à Voiron (Isère) non loin de Saint-Marcellin. Le grand-père de Maurice Garavel était maire-adjoint de Voiron; il aida les Juifs à trouver des cachettes dans toute la région, qu’il connaissait bien. Après la Libération, la famille Glass resta en contact avec Maurice et c’est chez eux que logea le jeune homme lors de sa première visite à Paris.

    Le 25 décembre 1996, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Maurice Garavel le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse - Le Dauphiné Libéré du 18/12/1996Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 18/12/1996
    7 février 2018 15:11:04
    Article de presseArticle de presse
    30 avril 2015 09:36:51

    Articles annexes

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