Dossier n°6962 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie (Levain) Bailly

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : sans profession

Odette (Bailly) Jouan

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 17/02/1913
Date de décès : 02/03/2009
Profession : Infirmière spécialisée en psychiatrie
    Localisation Ville : Normanville (27000)
    Département : Eure
    Région : Normandie

    L'histoire

    Marie Bailly, qui était veuve, vivait à Normanville (Eure); son fils habitait chez elle ainsi que sa fille Odette, infirmière spécialisée en psychiatrie qui travaillait à l’hôpital d’Évreux, chef lieu du département, et sa petite fille âgée de trois ans. Au printemps 1944, Émile Dallière (q.v), pasteur de la communauté protestante d’Évreux, demanda à Marie d’héberger un petit garçon juif de cinq ans. Elle accepta volontiers. Philippe vint ainsi habiter chez elle. La mère et la fille le comblèrent d’affection. Craignant une dénonciation, elles décidèrent de changer son nom de famille en Marion; à ceux qui posaient des questions, elles expliquaient qu’il s’agissait d’un petit citadin mal nourri qui avait besoin de l’air de la campagne pour se remettre. Les Bailly n’étaient pas riches, ils vivaient tous du salaire d’Odette. Pourtant ils s’occupèrent du petit garçon juif sans chercher de contrepartie. Le père de Philippe fut arrêté et déporté et sa mère, qui avait trouvé refuge on ne savait où, ne réapparut qu’après la Libération pour reprendre son fils. Malheureusement l’enfant perdit le contact avec les Bailly après la guerre et Marie mourut sans savoir ce qui lui était advenu.

    Le 7 janvier 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Marie Bailly et à sa fille Odette, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse – PARIS NORMANDIE du 21/07/2015



    Mis à jour il y a 3 mois.