Dossier n°7188 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Georgette Menthonnex Rolland

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : 14/07/1976
Profession : Directrice et propriétaire d’un pensionnat catholique Clairefontaine

Joseph Menthonnex

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directeur et propriétaire d’un pensionnat catholique Clairefontaine
    Localisation Ville : Autrans (38880)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Georgette Menthonnex
     

    Joseph Menthonnex
    Joseph et Georgette Menthonnex dirigeaient « Clairefontaine », un pensionnat catholique, à Autrans (Isère) sur le plateau du Vercors. L’établissement accueillait 20 écoliers ainsi que les quatre enfants du couple. En octobre 1943, les Menthonnex embauchèrent Sabine Bloch et son amie Irène Dukase, l’une comme professeur et l’autre comme surveillante. Les deux jeunes femmes, des juives d’Alsace, avaient dû quitter leur domicile à l’arrivée des Allemands; depuis, elles erraient avec leurs familles à travers le sud de la France, sous de fausses identités. A Clairefontaine, où personne ne savait qui elles étaient, Sabine et Irène connurent la paix. Cependant la région du Vercors fourmillait de maquisards et au printemps de 1944, les Allemands lancèrent une grande offensive pour les éliminer. Un détachement arriva à Autrans et se mit à contrôler maison après maison. Sabine Bloch vint trouver Georgette Menthonnex et lui révèla que, son amie et elle étant juives, elles devaient partir pour ne pas mettre tout l’établissement en danger. Georgette affirma qu’il n’en était pas question. Bien que consciente du péril, elle déclara tout net : « Cette maison est la vôtre et vous y resterez jusqu’à la fin de la guerre. » Dans son témoignage après la Libération, Sabine raconte avec émotion que les Menthonnex avaient fini par la traiter comme leur fille aînée, la grande soeur de leurs quatre enfants. Elle noua avec Monique, l’aînée, une amitié fidèle. Monique, pour sa part exprima sa reconnaissance envers les deux femmes qui lui avaient appris tant de choses. Joseph et Georgette avaient admis plusieurs enfants juifs dans leur école et embauché leurs parents comme enseignants. Ils avaient agi par conviction religieuse. Aux côtés des fugitifs qu’ils cachaient, ils connurent l’angoisse et la peur alors que les troupes allemandes sillonnaient le Vercors où les combats faisaient rage.

    Le 10 juin 1996, Yad Vashem a décerné à Joseph et à Georgette Menthonnex le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    29 septembre 2018 15:21:41

    Articles annexes

    Aucun autre article