Dossier n°7202 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1997

Elizabeth Besnard

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Professeur de russe
    Localisation Ville : Bezancourt (76220)
    Département : Seine-Maritime
    Région : Normandie

    L'histoire

    Elizabeth Besnard, qui était partie enseigner le français en Russie, rentra en France en 1917 lorsque la révolution éclata. Venue vivre à Bezancourt (Seine-Maritime), elle devint professeur de russe. En janvier 1943, le pasteur Vergara (q.v), de Paris, la contacta pour lui demander d’héberger Denise Jaskiel, neuf ans. En avril de la même année, il lui envoya également la petite soeur de Denise, Monique, qui avait deux ans. Arrêté à Paris en août 1941, le père des enfants, Juda Jaskiel, Juif polonais, avait été interné au camp de Pithiviers puis déporté à Auschwitz en 1942. Sa femme avait trouvé refuge dans une école privée pour jeunes filles aisées où elle obtint un poste de cuisinière. Tous deux survécurent. Il leur fallut un certain temps pour récupérer leur appartement dans le 11ème arrondissement et ce n’est qu’en juillet 1946 qu’ils vinrent rechercher leurs filles. La séparation d’avec Elizabeth Besnard fut particulièrement difficile pour Denise. Dans son témoignage après la guerre, elle déclare que sa soeur et elle n’ont jamais connu un bonheur et une affection semblables à celles que leur avait donné Elizabeth. Cette dernière avait aussi caché chez elle deux familles – les Bolender et les Kiberlin – jusqu’au printemps 1944. La Wehrmacht ayant alors réquisitionné une partie de sa maison pour un officier et dix soldats, les deux familles durent s’enfuir. Elizabeth garda les soeurs Jaskiel, les cachant dans l’une des pièces malgré les risques que cela lui faisait courir. Les Jaskiel insistèrent pour que leurs deux filles coupent tout contact avec celle qui les avait sauvées. Denise ne se pardonna jamais d’avoir obéi à ses parents.

    Le 24 juin 1997, Yad Vashem a décerné à Elizabeth Besnard le titre de Juste des Nations. 

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