Dossier n°7238 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Honoré Tomatis

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 02/03/1903
Date de décès : 29/12/1996
Profession : Voyageur de commerce

Antoinette Tomatis Plasse

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 13/12/1902
Date de décès : 19/12/1990
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais (69460)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Honoré et Antoinette Tomatis vivent à Salles-en-Beaujolais (Rhône). En juin 1944 ils recueillent Ernest Coppermann, garçonnet juif de neuf ans. André Romanet, l’instituteur du village, qui fait partie d’une filière de sauvetage d’enfants patronnée par l’archevêque de Lyon, leur amene l’enfant. Il explique que le père de Ernest a été arrêté et déport. Quant à sa mère, elle a réussi à s’enfuir de Paris pour Lyon avec Ernest et sa petite sœur Suzanne. Ernest a grâce à André Romanet, de faux papiers au nom de Vermorel mais le cacher reste dangereux car une dénonciation est toujours possible.

    Les Tomatis l’accueillent chaleureusement et le traitent avec affection. Bien après la guerre, Honoré, devenu veuf et âgé de quatre-vingt-treize ans, n’avait pas oublié Ernest : « Il était trés réservé au début mais dès qu’il s’est senti en confiance, il nous a dit que depuis des mois il changeait sans cesse de domicile. C’était un enfant très intelligent et brillant à l’école. »

    Ernest les appelle « papa » et « maman », et il est traité comme leur propre enfant. Ernest demeure encore plusieurs mois chez eux après la Libération : en effet ce n’est qu’en mars 1945 que sa mère vient le chercher pour le ramener à Paris. Son père, l’un des rares survivants des camps de la mort, revient en juin 1945.

    Le 27 août 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Honoré Tomatis et à sa femme Antoinette, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Le témoignage

    Fin 1939, la famille COPPERMANN (6 personnes) quitte la région parisienne pour Cusset dans l’Allier, puis Marseille et Nice. M. COPPERMANN, engagé volontaire fût démobilisé en 1940 et rejoignit sa famille.

    Cependant faisant partie d’un réseau de résistance, il se déplaçait énormément. La famille se dispersa entre Nice et Lyon. Le jeune Ernest Coppermann, 5 ans en compagnie de sa sœur regagne paris fin 43 et retrouve son père et sa tante.

    En mars 44, M. Coppermann est arrêté et déporté alors que les deux jeunes par bonheur étaient pensionnaires dans une école à Montlhéry. A la fin de l’année scolaire 1944, Ernest et sa sœur sont envoyés par leur tante à Lyon où résidaient les grands parents mais c’était devenu trop dangereux d’y séjourner pour les juifs et furent donc hébergés séparément dans deux familles à salles en Beaujolais dans le Rhône. Ernest fut caché chez les TOMATIS sous le nom de VERMOREL de juin 1944 à la Libération.

     




    Mis à jour il y a 4 mois.