Dossier n°728A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1973

Emilienne Goutaret

Année de nomination : 1973
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Epicière

Jean Goutaret

Année de nomination : 1973
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Epicier
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Jean et Emilienne Goutaret

    Walter et Martha Kahn, des réfugiés juifs allemands, vivaient à Roubaix, dans le Nord, avec leur petit garçon, Claude. Lorsque les Allemands occupèrent le nord de la France en 1940, la famille se réfugia chez des parents à Lyon. En juillet 1944, la milice française arrêta Walter. Martha, qui voulait savoir où se trouvait son mari et tenter de le faire remettre en liberté, confia le petit Claude pour quelques heures à Jean et Emilienne Goutaret, qui tenaient l’épicerie du quartier. Ensuite des voisins la virent rentrer chez elle – où les miliciens l’attendaient pour l’arrêter. Walter et Martha furent déportés et ne revinrent pas des camps de la mort. Les Goutaret, qui n’avaient pas d’enfant, recueillirent le garçonnet, âgé de sept ans, et s’en occupèrent comme de leur propre fils. Jean Goutaret, mobilisé en 1939, avait été fait prisonnier par les Allemands et interné dans un stalag en Allemagne. Il réussit à s’en échapper et à rentrer en France, où il ouvrit une épicerie avec sa femme. Il prenait un risque énorme en hébergeant un petit Juif. Lorsque les Goutaret apprirent que les miliciens qui avaient arrêté ses parents recherchaient l’enfant, ils se mirent en quête d’un abri plus sûr et l’envoyèrent chez la soeur de Jean, Hélène, et son mari Auguste Pfister (q.v) à Chaponost près de Lyon. A la Libération Jean et Emilienne Goutaret allèrent rechercher l’enfant puis firent passer des annonces dans les journaux pour retrouver sa famille. C’est ainsi que Claude fut recueilli par sa tante, la soeur de son père, qui avait survécu à l’Occupation.

    Le 10 janvier 1973, l’institut Yad Vashem  de Jérusalem a décerné à Jean et Emilienne Goutaret le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

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    Articles annexes