Dossier n°7293 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

André Hammel

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 09/05/1894
Date de décès : 06/12/1965
Profession : Pasteur de l’Eglise réformée de France, Médecin psychiatre. Directeur d’un hôpiltal dans la forêt de Compiègne. Maire

Georgette Hammel Roustain

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 09/06/1898
Date de décès : 14/01/1943
Profession : Elle aidait son mari pour soigner les bléssés, mère de 5 enfants
    Localisation Ville : Saint-Jean-aux-Bois (60350)
    Département : Oise
    Région : Hauts-de-France

    L'histoire

    André Hammel
    André Hammel était pasteur de l’Eglise réformée de France. Ce médecin avait été décoré pour sa conduite pendant la première guerre mondiale. Spécialisé en psychiatrie, il dirigeait « Béthanie », un petit hôpital dans la forêt de Compiègne (Oise). Il était également le maire de St-Jean aux Bois, le village dont dépendait son établissement. Pendant la période 1942-1944, il cacha à « Béthanie », pendant des périodes plus ou moins longues, onze Juifs que lui avait adressés un réseau protestant. Parmi ceux dont il a sauvé la vie se trouvaient Nicolas Kahn, Olga Poliakoff-Rabinovitch et sa fille Véronique (toutes deux arrivées au printemps 1944) ainsi que Tanya et Metzel Jossipovitch, un couple de Juifs polonais. Le docteur Hammel, qui les faisait passer pour des malades, leur donnait de faux noms et de faux papiers. Il s’occupait d’eux avec sollicitude et dévouement. En cas de danger – visite inopinée des Allemands, dont des unités étaient stationnées à proximité et qui venaient de temps en temps, ou bombardements – il cachait les fugitifs dans la cave. Georgette, sa femme, l’aidait à soigner les vrais malades et à s’occuper des réfugiés juifs. Elle mourut d’une crise d’asthme à 44 ans alors qu’elle s’apprêtait à prendre le train pour rendre visite à son fils Jean-Pierre, interné au Fort Montluc pour faits de Résistance. André Hammel se retrouva seul pour élever ses cinq enfants. Malgré ce lourd fardeau il n’abandonna pas son apostolat et continua à prendre soin de ses réfugiés juifs.

    Le 27 août 1996, Yad Vashem a décerné au docteur André Hammel et à son épouse Georgette le titre de Juste parmi les Nations.

     

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