Dossier n°7294 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Berthe Dor De La Souchère

Année de nomination : 1996
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Romuald Alphonse Dor De La Souchère

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 18/11/1888
Date de décès : 01/12/1977
Profession : Professeur de lycée, archéologue, conservateur du musée d’Antibes
    Localisation Ville : Cannes (06400)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Romuald Dor de la Souchère habitait la Villa Noémie à Cannes avec son épouse Berthe. Ce professeur de lycée était aussi archéologue amateur. Nommé curateur d’un musée à Antibes, il occupait ce poste lorsque les Allemands firent leur entrée à Cannes en septembre 1943. La situation des Juifs de la ville devint alors dramatique. Juifs réfugiés de Paris, les Lévitan vivaient au Cannet, non loin de Cannes, avec leurs deux fils âgés de seize et treize ans. Ils se dirent que le moment était venu de se cacher et, pour assurer la sécurité de leurs enfants, acceptèrent de s’en séparer. Des amis les mirent en contact avec le professeur, qui décida d’héberger les deux garçons. Le plus jeune, Francis, vécut chez les Dor de la Souchère jusqu’à la Libération. L’aîné, Jacques, fut transféré dans une autre cachette de crainte d’une dénonciation. Dans son témoignage après la guerre, Francis évoque une vie paisible chez des gens qui le traitaient comme leur fils. Tant que la situation le permit, il se rendit régulièrement à bicyclette voir ses parents, qui eux aussi avaient trouvé un asile dans la ville. Le professeur ne se contenta pas d’héberger l’enfant, il lui donnait également des cours particuliers. Le 15 juillet 1944, Romuald Dor de la Souchère dit à Francis : « Cette nuit va avoir lieu le débarquement tant attendu. Ne t’effraye pas. Nous irons à la cave si besoin est, et nous avons du sucre et des pommes de terre pour quelques jours. » A l’aube, il éveilla l’enfant, qui assista émerveillé au spectacle des centaines d’avions qui survolaient la ville. Francis retourna chez ses parents le lendemain.

    Le 27 juillet 1996, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Romuald Dor de la Souchère et son épouse Berthe, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie



    Mis à jour il y a 3 mois.