Dossier n°7421A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1997

Margot Sarazin Petit

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 14/09/1902
Date de décès : 16/10/1992
Profession : fermière, mère de 3 enfants

Moïse Sarazin

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 10/02/1900
Date de décès : 14/06/1976
Profession : fermier
    Localisation Ville : Naintré (86530)
    Département : Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    En 1940, Georges Durand, qui avait soixante ans, était mécanicien automobile à Draveil, en grande banlieue parisienne. Deux ans plus tôt, sa femme Germaine avait pris en nourrice Christian Jelen, un petit garçon juif dont les parents habitaient Paris. Paula Sztajnfeld, la tante de l’enfant, fut arrêtée lors de la grande rafle des 16 et 17 juillet 1942 à Paris. Déportée, elle périt dans les camps de la mort. Après son arrestation, Bella, la mère de Paula, alla se réfugier avec les deux enfants de sa fille chez les parents de Christian, Simon et Blanche Jelen. Lorsque les Durand l’apprirent, ils proposèrent de prendre également en nourrice Denise Sztajnfeld, deux ans, et trouvèrent une famille d’accueil pour son grand frère Philippe, huit ans. Georges Durand conduisit lui-même en train le petit garçon chez Moïse et Margot Sarazin, des parents qui étaient fermiers à Naitre (Vienne). Philippe fut chaleureusement reçu par les Sarazin et leurs trois filles. Peu de temps après, ce fut au tour de Germaine Durand d’accompagner en train M. et Mme Jelen, leur fils Christian et sa grand-mère Bella à Naitre. Comme Bella ne parlait que le yiddish, on lui avait expliqué au départ qu’elle devait se faire passer pour une sourde-muette. Le voyage se passa sans incident. Moïse Sarazin avait trouvé pour les réfugiés une maison inhabitée un peu à l’écart du village. En été 1944 un parent de Moïse Sarazin, M. Audouin, qui était gendarme, vint l’avertir que les quatre Sztajnfeld, dénoncés par un mouchard, allaient être arrêtés. Moïse se hâta de les prévenir et les mit en sécurité dans une cachette à une vingtaine de kilomètres du village. Ils eurent ainsi la vie sauve. Quant à Denise, elle resta chez les Durand, qui la traitèrent comme leur propre enfant, et la gardèrent jusqu’en 1948, où sa tante Blanche Jelen vint la chercher et l’adopta. Mais Denise continua longtemps à voir en Germaine sa seconde maman.

    Le 9 décembre 1996, Yad Vashem a décerné à Georges et à Germaine Durand ainsi qu’à Margot et Moïse Sarazin le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    20 septembre 2018 19:06:07

    Articles annexes

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