Dossier n°7836 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Vincent Siméoni

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Religieux,supérieur de l’institution Saint-Jean-Bosco de l’ordre salésien,directeur de l’internat de garçons
    Localisation Ville : Nice (06000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Vincent Siméoni était le supérieur du monastère Don Bosco, à Nice, qui appartenait à l’ordre de St. François de Sales. Il dirigeait également l’internat de garçons. Sœur Joséphine Chopin était à la tête d’une institution parallèle pour jeunes filles. L’abbé Michel Blain (q.v.), curé de l’église Sainte Marie Auxiliatrice contiguë à l’école de garçons, était l’aumônier des deux établissements. A la rentrée de l’année scolaire 1943, sœur Joséphine admit à l’internat Clara Szlezynger, 15 ans, et ses deux jeunes sœurs Sonia et Solange. Clara y retrouva d’autres jeunes filles juives, cachées comme elle. Quelques semaines plus tard, une religieuse accompagna les trois sœurs et leur mère à la gare de Nice pour prendre le train de Lyon, et sut tromper la vigilance des soldats allemands contrôlant les voyageurs. Selon l’historien Ralph Schorr, auteur d’une biographie de Mgr. Paul Rémond (q.v.), le père Vincent cacha 80 garçons juifs, et sœur Joséphine, de son côté, donna asile à vingt jeunes filles juives. Le père Blain les pourvut tous de faux certificats de baptême. Lorsque des agents de la Gestapo firent un jour irruption à l’internat de garçons, plusieurs Juifs furent envoyés discrètement à l’église où le curé les dissimula dans la crypte puis les fit passer par une fenêtre donnant sur l’arrière du bâtiment pour se réfugier chez une famille voisine, qui les cacha. Pendant ce temps les agents de la Gestapo allaient de classe en classe, contrôlant les élèves un par un. Ils emmenèrent quatre d’entre eux dans les toilettes pour voir s’ils étaient circoncis. Leurs camarades juifs attendirent terrorisés leur retour. Heureusement, aucun des quatre « suspects » n’était circoncis.

    Le 5 novembre 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné au père Vincent Siméoni et à Sœur Joséphine Chopin le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - Nice Matin du 07/03/2000Article de presse – Nice Matin du 07/03/2000
    Article de presse - Hebdo PACA 08/2003Article de presse – Hebdo PACA 08/2003
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie