Dossier n°7842 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Lucien Noël

Année de nomination : 1998
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Employé dans les bureaux de la compagnie de gaz

Marie Noël

Année de nomination : 1998
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Noisy-le-Grand (93160)
    Département : Seine-Saint-Denis
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Lucien Noël, employé dans les bureaux de Gaz de France à Paris, habitait avec sa femme Marie à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). A l’été 1943 ils acceptèrent d’héberger Clairette Vigder, sept ans et son petit frère Isidore, deux ans, dont le père, arrêté au domicile familial à Paris en janvier 1943, avait été déporté. Deux mois plus tard, en mars, deux policiers étaient revenus pour annoncer à Mme Vigder, restée seule avec ses deux enfants, qu’ils l’arrêteraient lorsque le bébé, Isidore, aurait atteint deux ans. Sans doute des hommes compatissants, ils prévenaient ainsi la jeune femme de prendre la fuite à temps. Une organisation clandestine juive cacha Mme Vigder à Paris tandis que les enfants étaient placés dans une famille à Noisy-le-Grand. Par deux fois ils durent changer de foyer, un visiteur de l’organisation ayant constaté qu’ils étaient traités durement et insuffisamment nourris. Tout changea quand ils furent confiés aux Noël, qui s’occupèrent d’eux avec chaleur et dévouement. Quotidiennement à Paris pour son travail, Lucien donnait des nouvelles à la mère des petits, qui elle, leur envoyait des lettres, des vêtements et des bonbons. Le 26 septembre 1943, Clairette écrit à sa mère : « Zizi (diminutif d’Isidore) n’est plus abruti; il est comme ché nous, il saute, il chante, il danse et il comense à parlé…. maintentant tu va avoire une autre bonne petite nouvelle que tu va estre contante zizi et moi nous avon un bonne pois 13.050 tout nu et moi 22k300. » La petite avait aussi dessiné la maison des Noël avec, au centre, Marie Noël, Zizi dans sa poussette, des poules, des lapins et Clairette. Les enfants ayant contracté une maladie infectieuse en novembre 1943, Marie les conduisit chaque semaine à la consultation de l’hôpital Saint-Louis à Paris. Par la suite leur traitement fut pris en charge par une organisation juive. (Voir Devaux, Père Théomir et Guilmin, Albert et Germaine).

    Le 23 juillet 1998, Yad Vashem a décerné à Lucien et Marie Noël le titre de Juste parmi les Nations. 

    Lucien et Marie NOEL

    Souvenir de Clairette

    Documents annexes

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    Articles annexes

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