Dossier n°828 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marguerite Tzaut Dellenbach

Année de nomination : 1973
Date de naissance : 20/03/1902
Date de décès : //
Profession : Engagée dans l’armée du Salut, directrice de la maison de retraite de l’oeuvre à Tonneins

Paul Tzaut

Année de nomination : 1973
Date de naissance : 25/06/1901
Date de décès : //
Profession : Engagé dans l’armée du Salut, directeur de la maison de retraite de l’oeuvre à Tonneins
    Localisation Ville : Tonneins (47400)
    Département : Lot-et-Garonne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Paul et Marguerite Tzaut s’engagèrent dans l’Armée du salut en 1921; ils avaient alors à peine vingt ans. En mai 1942, ils furent nommés directeurs de la maison de retraite de l’oeuvre à Tonneins (Lot-et-Garonne), dont les pensionnaires payaient une somme modique pour leur entretien. A partir de l’été 1942, les Tzaut commencèrent à admettre aussi des Juifs afin de leur sauver la vie. Ce fut le cas des Hercok, un couple d’une trentaine d’années, des immigrés de Pologne, qui s’étaient enfuis de Lille pour chercher refuge au sud. Lorsqu’ils se présentèrent à la maison de retraite pour y demander asile, les Tzaut furent perplexes : ces réfugiés étaient trop jeunes pour être admis comme pensionnaires. Ils finirent par les embaucher. Mme Hercok fut employée à la cuisine tandis que son mari s’occupait du jardin et de la volaille ainsi que de la vache de l’établissement. Paul et Else Gunzburg, autre couple juif d’une quarantaine d’années, donc eux aussi trop jeunes pour être admis, se cachèrent dans la maison de retraite de la mi-1943 à la Libération en août 1944, en y effectuant divers travaux. Ils avaient quitté leur Allemagne natale en 1933 et n’avaient pas obtenu la nationalité française. Les Tzaut étaient parfaitement conscients du risque qu’ils prenaient, d’autant qu’une école de police se trouvait à proximité et que les cadets pouvaient se présenter chez eux à tout moment. Ils traitèrent les réfugiés avec bonté, leur fournirent de faux papiers et des cartes d’alimentation et ne demandèrent qu’une somme modeste pour leur entretien. Après la guerre, ils restèrent en contact avec ceux qu’ils avaient sauvés de longues années durant.

    Le 10 juillet 1973, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Paul et Marguerite Tzaut le titre de Juste parmi les Nations. 

    Cérémonie Tzaut à Yad Vashem

    Remise du titre Tzaut à Yad Vashem

    Plantation de l'arbre à Yad Vashem




    Mis à jour il y a 2 semaines.