Dossier n°8332 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Jeanne Peysson Ivens

Année de nomination : 1998
Date de naissance : //
Date de décès : 06/03/2004
Profession : Restauratrice
    Localisation Ville : Marseille (13000)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Jeanne Ivens avait un salon de thé à Marseille. En 1942 elle se laissa recruter par le réseau clandestin « Buckmaster », qui l’affecta au renseignement. A cet effet elle loua un studio qui servit de boîte aux lettres pour une correspondance clandestine. La famille Koman, des réfugiés juifs de Belgique, habitait à proximité. Jeanne connaissait bien Masya Koman, une adolescente de seize ans qui avait trouvé un emploi de vendeuse dans l’épicerie située au rez-de-chaussée de l’immeuble où se situait le studio. En août 1942, comprenant que les Juifs étrangers allaient être arrêtés, Jeanne donna asile à M. et Mme Koman et à leurs trois enfants dans son studio. Elle leur apportait de la nourriture et trouva même un médecin qui accepta d’aller soigner les parents Koman, souffrant de problèmes cardiaques. Comme la situation à Marseille s’aggravait, Jeanne décida de transférer la famille juive dans une cachette hors de la ville. Elle leur trouva une masure sans confort à Pisançon, un hameau de montagne situé entre Bénevent et Charbillac (Hautes-Alpes) et en avril 1944, organisa leur voyage, en camion. Les Koman avaient été munis de faux papiers d’identité; le dimanche, Masya allait à la messe avec une jeune voisine devenue son amie. A vrai dire, les gens du village finirent par se douter que les réfugiés étaient juifs, mais personne ne les dénonça. Soupçonnée d’activités de Résistance, Yvonne avait été arrêtée en avril 1943 et internée pendant six longs mois, au cours desquels elle fut sauvagement torturée. Héroïquement, elle avait repris son acitivé clandestine dès qu’elle eut recouvré la liberté.

    Le 31 décembre 1998, Yad Vashem a décerné à Jeanne Peysson, née Ivens, le titre de Juste parmi les Nations. 

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