Dossier n°8745 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2000

Edmond Valat

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 08/11/1894
Date de décès : 28/03/1972
Profession :
    Localisation Ville : Ganges (34190)
    Département : Hérault
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Michel Valat tenait une boutique de journaux, rue de Poitou, à Paris. Témoin du drame qui s’était déroulé dans son immeuble le 16 juillet 1942, il avait proposé à la famille Meyersohn que les policiers étaient venus arrêter, d’aller se réfugier à Ganges (Hérault), chez ses frères, Marius et Edmond Vallat. 

    Installés à Paris depuis le début des années 20, les Meyersohn y tenaient un atelier de fourrure et y vivaient avec leur fille, Suzy. Mais, en ce matin de la grande rafle, Suzy se trouvait en vacances dans la banlieue parisienne. Sa mère refusa de partir sans sa fille et suggéra d’envoyer quelqu’un pour la chercher. Les policiers acceptèrent et attendirent le retour de l’enfant. Mais comme l’attente se faisait trop longue, les policiers, pris d’impatience, partirent, promettant de revenir le lendemain. Ce sursis laissa le temps aux Meyersohn et à leur famille proche, les Malamid, de s’enfuir.

    Après le passage clandestin de la ligne de démarcation, les Meyersohn et Malamid se présentèrent chez Marius Valat qui, bien que n’ayant pas été prévenu, les accueillit chaleureusement. Marius et Edmond mirent à la disposition des réfugiés juifs un vieux mas isolé à l’abandon, à Saint Laurent le-Minier, non loin de Ganges. Les deux familles remirent le mas en état et entreprirent l’élevage de poules et de lapins et la culture d’un jardin potager. Les relations avec leurs nouveaux voisins étaient bonnes, jusqu’à leur dénonciation, dans le courant de l’année 1943. Le couple Meyersohn et Suzy furent arrêtés puis relâchés grâce à la présentation du livret militaire du père. Par mesure de sécurité, ils décidèrent de se disperser. Edmond Valat reccueillit Suzy chez lui et la fit inscrire à l’école de Ganges. Elle fut baptisée, suivit les cours de cathéchisme et célébra sa première Communion. Elle se souvient, avec grande reconnaissance, de la générosité et de l’hospitalité d’Edmond Valat et de sa femme. Grâce à eux encore, Suzy voyait ses parents une fois par semaine alors qu’eux aussi furent protégés par Edmond, jusqu’à la Libération.          

    Le 8 février 2000, Yad Vashem a décerné à Edmond Valat le titre de Juste des Nations.

     

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