Dossier n°8815 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2000

Esther Salle

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice

Fernand Salle

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : Montaigu-de-Quercy (82150)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Fernand et Esther Salle étaient fermiers et vivaient très modestement de leur propriété, à proximité du village de Montaigu-de-Quercy (Tarn-et-Garonne). Ils avaient deux enfants : Gilbert (18 ans) et Edith (16 ans). Sous l’occupation allemande, le couple hébergea durant un an au moins Eveline Beck, une petite fille juive de 2 ans ½. A la déclaration de la guerre, les parents d’Eveline avaient le statut de Juifs étrangers, alors qu’elle et son frère de 5 ans étaient nés français. Leur père s’engagea dans la Légion Ètrangère et servit la France en Afrique du Nord. Leur mère qui était souffrante dut subir une série d’hospitalisations. Comme les deux enfants étaient restés seuls et abandonnés à leur propre sort, l’Assistance Publique les plaça, sans en aviser les parents, dans des institutions en Tarn-et-Garonne. Leur mère finalement retrouva leur trace et vint les rejoindre, malgré sa santé défaillante qui nécessita une nouvelle hospitalisation à Montauban. Un réseau d’assistance local réussit à faire libérer le père et à le rapeller d’Afrique du Nord. Avec son accord, Eveline et son frère furent baptisés et placés dans des familles d’accueil. Fernand et Esther Salle qui étaient d’une grante piété, prirent Eveline en charge. Ils s’en occupèrent comme de leur propre fille et lui offrirent même sa première poupée. Grâce à leurs soins et leur dévouement, ils réussirent à apaiser ses angoisses provenant de l’éclatement de la famille, du sentiment d’abandon et de la peur des Allemands dont les troupes cantonnaient à proximité de leur ferme. Fernand et Esther aidèrent aussi la mère d’Eveline, une fois libérée de l’hôpital, à se ravitailler. Après la guerre, Eveline partit vivre aux Etats-Unis et maintint un contact épistolaire avec ses parents adoptifs jusqu’à leur décès, et avec leur fille jusqu’à ce jour.    

    Le 28 mai 2000, l’Institut Yad Vashem de jérusalemù a décerné à Fernand et Esther Salle le titre de Juste des Nations.

    Documents annexes

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    Articles annexes

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