Dossier n°9025 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Léopold Alram

Année de nomination : 2000
Date de naissance : 19/12/1896
Date de décès : 25/07/1964
Profession : Commerçant

Madeleine Alram Casabona

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : 01/01/2000
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Sète (34200)
    Département : Hérault
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 11 Mars 2002

      L'histoire

      En 1940, René et Madeleine Alram habitaient à Sète, avec leur fille unique Denise. René y tenait un commerce de textile. Nelly Seiler, sa sœur et son père veuf, des réfugiés juifs étrangers, s’étaient enfuis de Bruxelles au moment de l’invasion allemande et s’étaient installés à Sète. Denise et Nelly qui avaient un an de différence d’âge, fréquentaient la même école et s’étaient liées d’amitié. De religion protestante, Denise était membre des Eclaireuses unionistes de France où elle fit admettre Nelly. En 1942, pour des raisons personnelles, la famille Alram quitta sète pour Montpellier. Avec le début des rafles des Juifs étrangers en août 1942, M. Seiler, conscient du danger qui pesait sur sa famille, chercha à s’assurer d’« une couverture ». Il s’adressa à René et Madeleine Alram pour leur demander de cacher Nelly, dans leur appartement à Montpellier. La famille Alram accepta de grand coeur. Ainsi, sous le nom d’Emilienne Seilier, présentée comme une cousine bretonne mise à l’abri des difficultés ressenties dans les départements du littoral de la France, Nelly fut intégrée à la famille Alram jusqu’à la fin de l’occupation allemande. Comme la famille Alram venait juste de déménager à Montpellier, personne ne la connaissait, ce qui la protégea de dénonciations éventuelles. Nelly put ainsi poursuivre ses études au lycée et continuer à fréquenter les Eclaireuses avec Denise son amie, sous la protection de la famille Alram qui lui fournit le gîte et la nourriture, sans rémunération, pendant presque deux ans. Nelly, orpheline de mère depuis l’âge de 4 ans, a considéré Madeleine Alram, comme sa mère adoptive. Mina, la sœur de Nelly, fut sauvée par la famille Cannac* et Mr. Seiler trouva refuge dans une clinique comme « faux malade ».

      Le 7 août 2000, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à René et Madeleine Alram le titre de Justes parmi les Nations.

      Le témoignage

      Emilienne Filipson-Seiler, réfugiée de Belgique en France en 1940, se retrouve à Palavas (Hérault) jusqu’aux rafles du mois d’août 1942. Elle a trouvé refuge, sous le nom d’Emilienne Seilier, dans la famille Alram dont la fille Denise, d’un an plus jeune, était sa compagne aux scouts unionistes de France.
      Jusqu’à la fin de l’occupation elle fut considérée comme une cousine bretonne, mise à l’abri des difficultés ressenties en Bretagne. Elle a pu poursuivre ses études au lycée et continuer à fréquenter les scouts. Elle a continué à entretenir des relations affectueuses.



      Documents et articles annexes :

      Article de presse Plaque en hommage aux Justes de France à Palavas-les-Flots

      Mis à jour il y a 12 mois.