Dossier n°9039 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2000

Juliette Soulier

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice

Gabriel Soulier

Année de nomination : 2000
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : Lasalle (30460)
    Département : Gard
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Juliette et Gabriel Soulier exploitaient une ferme isolée au lieu-dit « La Bouscarasse » à Lasalle (Gard) et vivaient modestement de ses revenus. Malgré leurs moyens très limités, ils accueillirent chez eux, de février 1943 à février 1944, un jeune juif pourchassé de 17 ans, Jacques Rojtenberg, qui leur avait été adressé par le pasteur du village, Edgard Wasserfallen. Jacques, ses 3 frères et ses parents, étaient réfugiés de Paris à Nîmes après la débâcle. En 1942, la situation des Juifs allant en s’aggravant, les Rojtenberg cherchèrent de l’aide auprès de la Cimade, une organisation protestante d’entraide aux réfugiés. Les deux frères aînés furent dirigés sur le Chambon-sur-Lignon et ensuite transférés en Suisse. Jacques, son jeune frère Roger et ses parents furent orientés vers la Lozère où ils furent ballotés de ferme en ferme, jusqu’à leur rencontre avec le pasteur Wasserfallen* à Lasalle. Jacques fut alors littéralement adopté par les Soulier qui le considérèrent comme leur fils. Par manque de place, Jacques dormait d’ailleurs dans le même lit que Georges (16ans), leur propre fils. À Noël 1943, quand une menace de dénonciation pesa sur Jacques, Gabriel lui trouva une cache provisoire au Vigan, éloigné de 60 kms et l’accompagna lui-même en vélo, malgré les contrôles policiers. Une fois l’alerte passée, Jacques put revenir à « La Bouscarasse ». Le couple Soulier n’a jamais voulu accepter la moindre rémunération pour son aide. Bien au contraire, quand en février 1944, Jacques dut définitivement quitter leur ferme par suite d’une seconde dénonciation, Gabriel lui fourra dans la poche la somme de 200 Frs, malgré son opposition. Gabriel et Juliette avaient une fille âinée déjà mariée, Jeannette, qui hébergea Roger chez elle à Calviac, alors que les parents Rojtenberg étaient chez d’autres membres de la famille Soulier.       

    Le 13 août 2000, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Juliette et Gabriel Soulier le titre de Juste parmi les Nations.

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