Dossier n°9278 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Georges Mathurin

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Maçon

Juliette Mathurin

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Nourrice, mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Brou (28160)
    Département : Eure-et-Loir
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Georges et Juliette MATHURIN
    Juliette et Georges Mathurin résidaient avec leurs quatre enfants, de 14 à 4 ans, à Brou (Eure-et-Loir). Georges qui était maçon et Juliette, nourrice, vivaient dans des conditions très modestes. Ils recueillirent des dizaines d’enfants dans leur maison de deux pièces-cuisine dépourvue de salle d’eau, avec les toilettes dans la cour. Début 1943, ils accueillirent trois enfants juifs, Joseph Drzymalkowski, 7 ans, et ses deux sœurs, Odette et Suzanne, de 5 et 4 ans. Leur père, résistant, avait été arrêté et interné à Mantes et, peu avant la Libération, fusillé. Leur mère avait été arrêtée à Paris et déportée à Auschwitz le 24 août 1942 où elle périt. Les enfants avaient été recueillis par l’OSE et placés auprès d’une famille d’accueil qui les maltraîta. Confiés alors à Juliette et Georges Mathurin, ceux-ci les entourèrent d’affection et les intégrèrent à leur famille. Les enfants fréquentaient l’école du village. Mais pour éviter d’éveiller l’attention, à la suggestion du maître d’école qui était aussi secrétaire de mairie, leur nom fut changé en « Duranton ». Les Mathurin redoutaient les dénonciations leur avaient enjoint de disparaître en cas de visite des gendarmes. Ils leur avaient aménagé une cachette au fond d’une grande armoire. Plus tard, ils leur apprirent à enjamber le mur qui séparait leur maison de celle de la voisine, une charmante dame qui les accueillit une fois, apparemment le 23 février 1944 quand les Juifs du département furent la cible d’une rafle. Le maire de Brou avait pu prévenir les trois familles juives réfugiées au village mais l’une fut arrêtée bien que s’étant cru protégée. Les trois enfants Drzymalkowski ont été hébergés chez les Mathurin jusqu’en 1945, date à laquelle l’OSE les reprit en charge. Grâce à leur bienveillance et leur gentillesse, ils eurent la vie sauve et purent reprendre confiance en l’homme. Dans tout le département, des dizaines de familles ont sauvé un grand nombre d’enfants juifs.

    Le 1er avril 2001, Yad Vashem a décerné à Juliette et Georges Mathurin le titre de Juste des Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse - Le dunois du 11/11/2011Article de presse – Le dunois du 11/11/2011
    22 novembre 2014 08:57:24
    Article de presse du 11/11/2011Article de presse du 11/11/2011
    22 novembre 2014 08:56:53

    Articles annexes

    Aucun autre article