Dossier n°9298 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Cécile Fort

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 23/05/1924
Date de décès : //
Profession : Cultivatrice

Pierre Fort

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 19/04/1919
Date de décès : 25/02/1994
Profession : Cultivateur
    Localisation Ville : Séez (73700)
    Département : Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Pierre et Cécile Fort, jeunes agriculteurs sans enfants, vivaient avec la sœur célibataire de Pierre au village de Longefoy (Savoie). En septembre 1943, ils accueillirent chez eux un jeune juif de 6 ans, Elie Bitton, évacué de Saint-Fons, avec un groupe d’enfants de cette commune. Les circonstances dans lesquelles Elie fut séparé de ses 8 frères et sœurs et de ses parents, originaires du Maroc et de Turquie, restent inconnues. Les Fort ne savaient d’ailleurs pas qu’ils hébergeaient un enfant juif jusqu’au jour où Cécile, voulant renouveller la carte d’alimentation de l’enfant, se présenta à la Mairie pour entamer la démarche. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle entendit le secrétaire de Mairie s’écrier à haute voix, devant tout le monde: « Ah ! Mais vous avez un enfant juif chez vous ! », lui montrant le tampon Juif apposé sur sa fiche. Cette découverte ne leur causa pas de graves problèmes de conscience puisqu’ils gardèrent Elie pendant un an et demi, sans rémunération aucune. Et par chance, personne ne les dénonça. En octobre 1944, Elie leur fut précipitamment retiré et placé dans un home d’enfants, jusqu’à sa majorité. Ce départ causa aux Fort une grande peine et comme sa destination leur resta inconnue, les liens furent coupés. Elie, de son côté, n’a découvert que récemment par qui et où il avait été sauvé pendant la guerre, quand par hasard sa sœur retrouva une lettre de leur mère, dans une liasse de vieux papiers. Ècrite le jour de son arrestation à la destination d’un des frères d’Elie, cette lettre contenait les derniers vœux de leur mère, avant sa déportation à Auschwitz. Elle recommandait au grand frère de maintenir le contact avec Elie et indiquait son adresse chez Pierre et Cécile Fort. Cette lettre retrouvée a permis à Elie de reconstituer son passé «des années noires» et de renouer avec ses sauveurs.   

    Le 4 avril 2001, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Pierre et Cécile Fort le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Le progrès du 02/02/2005Article de presse – Le progrès du 02/02/2005
    8 mai 2016 14:58:01
    Article de presse - Le progrès du 18/01/2005Article de presse – Le progrès du 18/01/2005
    8 mai 2016 14:57:16
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    8 mai 2016 14:56:19
    Article de presse Article de presse
    8 mai 2016 14:55:51

    Articles annexes

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